Aveyronnais d'Ici et d'Ailleurs. Paris tenu pour le 23e Marché des Pays de l’Aveyron [+ ambiance accordéon avec Guillaume Fric]

BONUS ACCORDÉON

En fin de marché, le dimanche, la queue battant des records de longueur dans la rue Gabriel Lamé, pour l'aligot-saucisse mais aussi pour entrer à l'Auberge sans réservation, nous glissons vers le bout de la rue de l'Aubrac et le Parc de Bercy, au Café de Pauline, chez Christian et Guillaume. Il y a du monde mais c'est un peu plus calme, et Guillaume Fric, de Saint-Hippolyte, est au piano à bretelles. Petit échantillon.

Paris tenu pour le 23e marché de Bercy

C'est toujours un plaisir de “monter” à Paris, ou d'y remonter, pour le Marché des Pays de l'Aveyron. Et cette année encore, ce fut une réussite : la Fédération des Aveyronnais d'Ici et d'Ailleurs a réussi à réunir, une fois de plus, les Aveyronnais d'un peu partout, dans une ambiance détendue mais commercialement dynamique.

La soixantaine de bénévoles de la Fédération présidée par Marilise Miquel a tenu le paris de cette 23e éditon du Marché des Pays de l'Aveyron. Dirigées de main de maître par Philippe Picou, le chef d'orchestre de ce marché annuel, les opérations se sont déroulées sans accroc, la météo, plus que clémente, donnant à l'ensemble une touche estivale.

Dans les rues de l'Aubrac et de la Nativité, entièrement dédiées au marché, ainsi qu'une partie de la rue Gabriel Lamé, les visiteurs habitués, Aveyronnais d'origine, Aveyronnais “montés” à Paris, venus faire le plein de produits du pays, côtoyaient d'autres visiteurs, venus en voisins du quartier, ou en connaisseurs : sans tomber dans la caricature, on peut affirmer que venir faire un tour dans cet Aveyron du week-end a quelque chose de “tendance”.

On vient montrer aux amis (et leur faire goûter !), ce morceau de Sud-Ouest qui sait si bien se vendre. Pour preuve les mange-debout et le bar de la Fédération, pris d'assaut pendant trois jours, les centaines de tripous vendus le matin, et les presque 9.000 parts d'aligot-saucisse écoulés.

Le tout présenté au micro par Laurent Carles, entre autres correspondant du Bulletin d’Espalion pour Sénergues, plus habitué des championnats de France de quilles que de Bercy, mais qui s’en sort comme un chef. Côté musique, les groupes folkloriques et l’accordéon du Totem truck, pour lequel c’est une première.

Les élus ne s'y trompent d'ailleurs pas, qu'ils viennent d'Aveyron ou de Paris, comme Anne Hidalgo ou Emmanuelle Pierre-Marie, maire du XIIe. Charles Giusti, préfet de l’Aveyron, était égamement du voyage.

Sur le marché, on retrouve des connaissances, on donne rendez-vous à la famille, on retrouve des copains que l’on ne voit parfois qu’une fois l’an, à Bercy justement, on peufine son carnet d’adresse professionnel ou amical, entre joueurs de quilles par exemple. Bercy c’est un liant à usage multiple, essentiel tant sur le plan humain que relationnellement parlant.

Côté commerce, si les exposants ont trouvé le vendredi «moyen», ils s'accordaient tous pour dure que le samedi avait été un bon cru côté fréquentation, et donc tiroir-caisse. Parce que derrière la bonne ambiance et l'excellent accueil fait aux visiteurs, on est là pour vendre l'Aveyron et faire du commerce.

«L'Aveyron, une chance pour Paris»

Côté carnet d'adresses, l'AAT, l'Agence Départementale d'Attractivité et de Tourisme a touché de nombreux candidats au tourisme, voire à l'implantation en Aveyron, fabuleux retour des choses pour un département dont les habitants ont formé une véritable diaspora. Comme le dit Jean-Luc Calmelly, directeur de l'Agence, «Paris est une chance pour l'Aveyron, mais l'Aveyron peut-être une chance pour Paris».

Côté carnet d'adresses, toujours, d'un point de vue relationnel, des affaires se discutent, se concluent, au bar et autour des mange-debout de la “fédé”, c'est là aussi que l'on retrouve ses contacts dans le travail, les quilles, l'amicalisme... Là où à l'Auberge Aveyronnaise, chez Cédric et Fabien, rue Gabriel Lamé.

Mais la Capitale continue d'attirer la jeunesse aveyronnaise, qui était à l'honneur cette année, dans les multiples rapports qu'elle entretient avec Paris. Le marché était d'ailleurs placé sous ce signe de “La jeunesse aveyronnaise et Paris” : Sofian Bouchfira, Bozoulais “monté” à Paris, administrateur de la Fédération dédié aux jeunes, en est un bon exemple, lui qui étudie, dans ses recherches de sociologie, les mouvements permanents entre le vieux pays et la destination de prédilection de ses enfants.

C'est à un jeune Aveyronnais originaire de Saint-Rémy-de-Montpeyroux, qui a grandit dans le Cher et qui est venu étudier à la Sorbonne, hôte de l'Oustal depuis quelques semaines, que nous avons demandé de nous parler un peu de cette jeunesse (C'est à lire ici).

À l'année prochaine !

XP