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Aveyronnais en Savoie. Avec le Barbotin, l'aligot prend de la hauteur à Valmeinier

Aveyron.

BARBOTINAGE EN MAURIENNE. Il y a des Aveyronnais à Paris, dans le Languedoc, en Argentine, etc., bref, un peu partout. On les trouve notamment, souvent en compagnie de voisins Cantalous ou Lozériens, en Savoie, où une migration saisonnière, et parfois à plus long terme, les mène à la restauration, mais aussi à d’autres métiers de montanhols : pisteurs-secouristes, perchistes, dameurs. Cédric Lacombe, qui fête le premier anniversaire de sa dameuse-cantine d’altitude, a réuni quelques-uns d’entre eux à Valmeinier, en Maurienne.

Aveyronnais en Savoie. Avec le Barbotin, l'aligot prend de la hauteur à Valmeinier
À 2.200 mètres d'altitude, l'Espalionnais Cédric Lacombe et le Saint-Cômois Nicolas Capelle restaurent les skieurs dans une dameuse.

Les Aveyronnais sont des migrateurs de longue date, parfois saisonniers. Parmi ces derniers, ils ont été nombreux à s'expatrier vers les Alpes, principalement en Savoie, à partir des années 80, dans la restauration, mais aussi comme pisteurs, perchistes, dameurs, loueurs de ski, etc. L'Espalionnais Cédric Lacombe a cumulé un peu toutes ces expériences à Valmeinier. La dernière en date est la transformation d'une dameuse en cuisine d'altitude, le Barbotin, qui fêtait son anniversaire le 15 janvier. L'occasion pour les anciens de la station et ceux qui y viennent skier depuis des années de se retrouver.

Le barbotin est une pièce crantée qui assure l'entraînement des chenilles sur une dameuse. Mais c'était aussi le nom de la cabane des dameurs à Valmeinier, en Maurienne, proche de Valloire, où Cédric a travaillé pendant 18 ans : perchiste, conducteur de télésiège, puis pisteur-secouriste à partir de 1999. Après une expérience comme directeur de travaux, il est revenu dans la plus jeune station de ski savoyarde au volant d'une dameuse... convertie en “food-truck”1. Un concept développé il y a quelques années à la Folie Douce, le restaurant d'altitude de Val Thorens, par un autre Aveyronnais, Dominique Tournier.

Prise d'altitude

Pour cause de casse mécanique, Cédric Lacombe n'avait pas pu ouvrir sa dameuse-cuisine en décembre 2020 comme prévu. C'est il y a un an, alors que les restaurants et les remontées mécaniques étaient fermés, qu'il pose ses chenilles à Valmeinier 1.8002, juste au-dessus de la station. Satisfait des retours auprès des vacanciers, mais surtout auprès des Mauriennais, il continue l'expérience l'été dernier sur la zone des Lières, toujours à Valmeinier, au bord du torrent de la Neuvache.

Cette saison 2021-2022, il l'a débutée en prenant de la hauteur : c'est à 2.200 mètres, au haut du télésiège des Grandes Drozes, qu'il a posé son Barbotin, complété d'un bungalow de chantier converti en buvette, de chaises longues et de “mange-debout”, d'un canapé et d'une télé, et même d'un baby-foot ! À mi-pistes, entre Valmeinier et Valloire, au cœur du domaine du Galibier-Thabor, il décline snacking, sandwichs, burgers, viande et charcuterie de l'Aubrac, et bien sûr aligot avec son jeune chef Nicolas Capelle. Ce dernier, Saint-Cômois, est d'abord passé par la Brasserie du Marché à Espalion, chez Yohann Aubin, un Savoyard venu en Aveyron au contact de Mathieu Decruéjouls, rencontré à Val Thorens (où l'on trouve un autre saisonnier de la région, Romain Bastide).

Les Aveyronnais en Maurienne

C'est Claude Bernat, de Saint-Chély d'Aubrac, qui est arrivé le premier à Valmeinier comme pisteur. Son frère Hervé s'installe également en Maurienne, à Saint-François-Longchamps, où lui aussi est pisteur, pendant 17 ans, et maître-chien. Saint-François et Valmeinier où Mathieu Decruéjouls a exercé à la dameuse, puis en discothèque et restauration d'altitude. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien s'il a rebaptisé le Mini-Golf d'Espalion en “Cabane d'en Bas” : sur les hauteurs de Valmeinier, à 2.200 mètres, même altitude que le Barbotin mais lui faisant face, se trouve un restaurant d'altitude appelé “La Cabane d'en Haut”...
Autre Aveyronnais, Estagnol celui-ci, c'est Jean-Marc Romieu, qui migre à son tour à Valmeinier au début des années 2000 pour deux saisons en tant que perchman. Il y retourne en 2011 pour tenir, avec sa compagne Alexandra, un établissement de location-vente de matériel et équipement de ski et de sport3. Pour l'anecdote, la personne qui lui a vendu le fonds tient aujourd'hui des chambres d'hôtes à Mandailles. En 2017, le commerce s'enrichit d'une licence IV et d'une terrasse et, aujourd'hui, Jean-Marc vit toute l'année à Valmeinier où ses deux filles ont grandi : l'été, il reprend l'activité de crépisseur-façadier qu'il a exercée pendant presque 15 ans chez Jean-Michel Da Cunha.

XP

1 Littéralement “nourriture-camion” : cuisine mobile.

2 Valmeinier, au cœur de la vallée de la Maurienne, en Savoie, est la plus récente des stations françaises (premières remontées en 1974, création de Valmeinier 1500 en 1985 et de Valmeinier 1800 en 1987). Plutôt familiale, elle forme, avec Valloire, le domaine skiable du Galibier-Thabor, qui propose 160 km de pistes entre 1.410 et 2.740 m d'altitude.

3 Valmeinier Sports 1800, location-bar, face aux remontées.

 

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