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Jean-Claude Anglars soutient les salariés et condamne la renonciation de l'Etat

Actualité.

Jean-Claude Anglars soutient les salariés et condamne la renonciation de l'Etat

Renault ayant fait savoir qu'il ne soutiendrait pas la reprise de la SAM, les réactions ne se font pas attendre, tant du côté des salariés de la fonderie decazevilloise que du côté des élus locaux que des acteurs politiques au niveau national.

Pour sa part, le sénateur Jean-Claude Anglars juge "révoltantes" "les annonces et déclarations sur l’avenir de la SAM et la situation industrielle en Aveyron" et dénonce, avec "le refus de Renault de s’engager sur le carnet de commande, puis la déclaration consécutive du Ministre de l’Economie, une condamnation qui tombe comme un couperet". Plus largement, le sénateur "partage le sentiment d’amertume et d’indignation général qui s’exprime en Aveyron : à Viviez, sur le site de la SAM, et partout sur le département".

Jean-Claude Anglars réaffirme "l'implication collective des élus et des collectivités locales depuis 2 ans aux côtés des salariés et des habitants du Bassin pour l’émergence d’une offre de reprise" et condamne "la renonciation de l’Etat en matière économique". L'Etat auquel il reproche le sacrifice et l'abandon de la fonderie française et sa faillite "dans sa responsabilité d’accompagner les sites industriels vers de nouveaux modèles de production".

Au final, il en appelle "à un sursaut national pour réindustrialiser nos territoires".

SAM, 50 ans d'histoire

Créée en 1973, SAM Technologies s'est spécialisé dans la fonte de pièces métalliques pour l'automobile. Son unique client est Renault, avec qui la fonderie decazevilloise travaille depuis 1977. Placée en redressement en 2016 à la suite de la liquidation de son propriétaire, le groupe Arche, dirigé par Patrick Bellity, l'entreprise employait alors près de 600 personnes, dont 150 intérimaires. En 2017, c'est un groupe chinois, Jinjiang, qui reprend SAM, avec un projet d'investissement de près de 20 millions d'euros. Deux ans plus tard, les commandes de Renault, qui délocalise de plus en plus ses fournisseurs, ont chuté de presque un tiers, et le nombre de salariés est tombé à moins de 400 : en 2019, c'est à nouveau le redressement pour SAM Technologies, placée en observation.

Depuis, trois offres de reprise ont été faites : celle d'un concurrent espagnol, la fonderie CIE, également sous-traitant de Renault, qui prévoyait, entre autres, le transfert du bureau d'études en Espagne, offre retirée, celle du groupe Trinquet, qui ne présentait pas suffisamment de garanties financières, et celle du groupe Sifa, dirigé par Patrick Bellity, également retoquée sur le volet financier, avant qu'une nouvelle offre ne soit déposée par l'ancien propriétaire de SAM, mais qui ne semble pas convenir à Renault, malgré la promesse de subventions de l'Etat et de la Région.

Dans tous les cas, les offres de reprises ne prévoyaient le maintien que de la moitié des actuels 340 emplois de la SAM.

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