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Aubrac. D’Adalard à la marche afghane 900 ans de tourisme hors des sentiers battus

Cantal - Lozère. Si l’on excepte les bandes de Celtes venues d’Europe centrale, de passage au premier âge du fer, et dont certaines se fixèrent dans la région — les Rutènes en Rouergue (Aveyron), les Gabales en Gévaudan (Lozère) et les Arvernes en Auvergne (Cantal) —, les premiers touristes sur l’Aubrac furent les pélerins en route pour Compostelle. La fondation du monastère-hôpital d’Aubrac en 1120 par Adalard signe le premier acte de la vocation d’accueil touristique du Plateau. Quant au tourisme moderne, né avec les gaspéjaires au XIXe siècle, il repousse sans cesse les limites de l’imagination.

Aubrac. D’Adalard à la marche afghane 900 ans de tourisme hors des sentiers battus
Un groupe en séjour chez Bastide à Nasbinals au cours d’une sortie groupée randonnée découverte et marche afghane avec Sylvain Blanc et Sébastien Bouchonneau, ici au Jas de Patras, en le Pas de Mathieu et le Puy de Gudette..

Aurait-il pensé, Adalard, vicomte flamand, qu’un jour on marcherait à l’afghane in loco horroris et vastae solitudinis, “dans ces lieux d’horreur et de profonde solitude”, qu’on ferait du yoga les doigts de pieds en éventail au bord du lac des Moines, qu’on prendrait des bains finlandais (ou norvégiens), qu’on ferait du snow-kite sur le toit des burons ? Le supposé fondateur de la Domerie a pourtant initié sur le plateau une tradition hospitalière jamais démentie, tout en jetant les bases d’un système d’exploitation agricole qui fait l’autre particularité de l’Aubrac.

Station d’altitude, cures de petit lait et “tourisme” médical


Si Aubrac a comporté jusqu’à 6 hôtels, qui ont poussé sur l’ancien hôpital, c’est en quelque sorte à la santé qu’il le doit. Dès le milieu du XIXe siècle, les cures de petit lait, la gaspe en patois, attirent les Aveyronnais et les originaires du Pays partis faire le charbon et le bistro à Paris. Voici un extrait de Lous gaspejaires d’Oubrac, du poète Arthémon Durand-Picoral (1862-1937), paru en 1892 (traduction libre de Guy Bouloc, association Les Amis de Joseph Vaylet, Occitans du Haut-Rouerge) :
«Les buveurs de petit-lait d’Aubrac,Chant deuxième, Aux Auvergnats de Paris.
Avec ses hôtels, son apparence proprette, Aubrac, tout l’été, semble une petite ville. Aussi, tout l’été, désertant Paris, nos émigrants retournent au Pays rafraîchir leur sang, refleurir leur mine. Le petit lait leur est une bonne médecine. Souvent il leur suffit d’un mois de séjour pour ressusciter toute leur vigueur et leur refaire luire la... couenne !...».
Au début du XXe siècle, toutes les cartes postales d’Aubrac portent des mentions du type “1.400 m...

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