Souffrant d’être toujours désargenté et de mener, par conséquent, une vie de misère (n’hésitant pas à se comparer à un gueux vivant au jour le jour), Jean-Henri Fabre se voit parfois obligé d’assiéger la porte du payeur de la ville de Carpentras pour obtenir quelques bribes de son salaire qui est bien souvent versé avec plusieurs mois de retard. Rien n’est plus pénible pour lui que d’aller quémander ainsi son dû, et il abandonnerait volontiers sa créance s’il n’était chargé de famille.
À corps perdu dans les études
Afin de gagner davantage d’argent, il ne voit pas d’autre solution que celle d’intégrer l’enseignement secondaire. Mais, pour ce faire, il lui faut se spécialiser dans deux ou trois matières et passer les examens correspondants. Aussi, décide-t-il de se lancer à corps perdu dans l’étude des sciences mathématiques et physiques, sans autre aide que celle de quelques ouvrages. Consacrant chaque soir et chaque jour de congé à ses études et recherches, il n’arrête de bûcher ses livres que lorsque, terrassé de fatigue, il...
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