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Entraygues-sur-Truyère. Boucherie Montarnal : la fin d'une belle histoire

Pays d'Entraygues. Les derniers représentants de l’histoire de la boucherie à Entraygues viennent de tirer le rideau. Jean-François et Ginette Montarnal ont pris la douloureuse décision de céder leur entreprise, fondée après-guerre par Lucien Montarnal et son épouse Yvonne (aujourd’hui 90 ans, bien alerte).

Entraygues-sur-Truyère. Boucherie Montarnal : la fin d'une belle histoire
La boucherie Montarnal dans les années 1960. 
En avant plan Jean-François.

Entraygues-sur-Truyère

Commerce

À l’époque, Entraygues comptait 2.000 habitants, 4 boucheries (Cazes, Alauze, Prat, et Montarnal), et une charcuterie, Ferrière. D’abord située au coin du Tour de Ville, dans une maison désormais inhabitée, elle comportait à l’époque un abattoir. Années 1950, déménagement au coin de la route de Laguiole. La maison ne dispose pas d’un abattoir mais de l’atelier et de la boutique au rez-de-chaussée, et à l’étage de deux appartements. C’est là que naît Jean-François en 1959, comme il le rappelle avec un tremblement dans la voix.

En 1983, Lucien, malade, cesse ses activités, Jean-François reprend l’affaire, déjà florissante : il est titulaire du CAP Boucherie depuis l’âge de 15 ans. Entre temps il a épousé Ginette à Saint-Hippolyte et se souvient de leur soirée de mariage “chez Totor” (actuellement l’Indépendance).

Les affaires prospèrent : réfection de la boucherie d’Entraygues, deuxième établissement à Montsalvy, puis à Calvinet, et un petit dépôt à Lacroix, sans parler de la fourniture de la maison de retraite La Roussilhe. Formée sur le tas, Ginette adore le métier et, comme Yvonne, sert toujours la clientèle avec plaisir et gentillesse. Le métier touche à tout mais on retient volontiers de chez Montarnal les charcuteries, le jambon blanc et la saucisse sèche.

Inséré socialement, Jean-François, volontaire sapeur-pompier pendant 20 ans, tient le club de football pendant 25 ans.

Arrive l’âge d’une retraite bien méritée : le fils Yoan reprend les rênes de l’entreprise familiale, et les 8 employés, dont 4 à Entraygues, tandis que l’on continue à voir régulièrement les parents à la boutique. Jusqu’au jour où Yoan accepte dans un grand restaurant d’Aurillac un emploi de responsable des viandes, de “sommelier de la chair”. C’est le moment douloureux de la séparation : toute une vie personnelle, une histoire familiale qui prend fin. Sans compter les heures, jamais de repos, sauf, en début de carrière, 3 semaines de congé en janvier pour voyager un peu partout dans le monde.

Après avoir fermé Lacroix en 2000, puis Calvinet, la famille Montarnal a cédé toute l’affaire aux Bax et Gombert, qui détiennent aujourd’hui la responsabilité de la boucherie, de la charcuterie, de la bonne chère à Entraygues.

Reste à Jean-François et Ginette le plaisir de vivre de bons moments, de s’occuper du jardin, de voyager (désormais en Europe uniquement).

Ils sont heureux et soulagés d’avoir vécu une belle carrière, montré le souci du travail propre et bien fait. Ils remercient tous leurs clients pour leur fidélité.

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