2e Course de côte d'Espalion
Pour cette deuxième année consécutive, la Course de côte organisée par l'écurie Vallée d'Olt et l'ASA Rouergue s'est déroulée dans des conditions météorologiques plus complexes que l'année précédente.
«Malgré la pluie et le vent, qui a pu compliquer la tâche pour les pilotes, nous sommes très contents des résultats. Nous avons pu ajouter une montée, ce qui a permis à tous de montrer l'étendue de leurs capacités», dit David Blanc, co-président de l'écurie Vallée d'Olt.
Le samedi était consacré à la vérification des véhicules afin de pouvoir participer à la course du dimanche. Dès 8h45, les 28 pilotes attendaient leur tour pour s'élancer pour deux essais dans la montée de 2 km. Et d'heure en heure, une dizaine de voitures de collection paradait devant le public.
Toute les 30 secondes, les moteurs rugissaient dans l'avenue de Calmont. Pendant deux sessions, les pilotes se sont habitués au tracé, mais surtout aux conditions. Dans un premier temps, il a fallu composer avec le vent jusqu'à ce que la pluie s'invite à la partie.
«Ça s'annonce mal pour aujourd'hui. Avec la pluie, les organisateurs ne sont pas sûrs de conserver toutes les montées. Ils attendent de voir comment ça se passe», confie un commissaire à un autre. Malgré tout, les voitures ont continué leur défilé.
Lancement des hostilités
À 11h, la première montée de course démarre. Les pilotes s'élancent un par un, à pleine puissance. Le bruit des moteurs résonne dans la vallée à chaque passage. Le speaker vient annoncer chaque concurrent et donne des informations sur le déroulé de la course pour les personnes restant à la ligne de départ. «Et tout s'est bien passé pour le numéro 25 ! Il est temps pour Joris Lucadou de s'élancer... Et c'est parti !», annonce-t-il.
Les passages s'enchaînent sans accroc, mais quand la route commence à devenir glissante, certains ont le train arrière qui chasse au démarrage. «Rien de très dangereux, mais c'est parfois un peu impressionnant pour le public», explique un pilote.
Chaque concurrent passe la ligne d'arrivée avec en tête Arnaud Marcillac pour les voitures de course et Frédéric Fajou pour les voitures de production. Entre midi et deux, chacun est parti se mettre à l'abri pour se réchauffer et manger un morceau avant le lancement de l'après-midi, en espérant que la pluie se calme.
Le rythme s'accélère
Dès 14h, les premiers moteurs rugissent sous la pluie. Tout le monde cherche à battre le chronomètre du matin, tout en restant vigilant à ne pas faire d'erreur. Malheureusement, le premier accident arrive vite. Marie Cammares, multiple championne de France, rate son virage et se prend le mur. Rien de grave, seulement de la tôle cassée et une voiture en incapacité de rouler. «Tout va bien. Ce sont les risques du sport et heureusement, je ne suis pas blessée», ajoute la pilote lors de la remise des prix.
Mais les incidents s'enchaînent sur la deuxième session. Perte de contrôle, problème technique... La dépanneuse est appelée plusieurs fois sur la piste pour retirer les véhicules. Mais aucune montée ne sera annulée et les pilotes vont pouvoir continuer à se battre. «La pluie s'est calmée progressivement donc on a estimé que l'on pouvait continuer sans mettre personne en danger», explique Yves Escloupe, directeur de course.
La remise des prix
Après une journée bien arrosée, le public et les pilotes se sont rassemblés dans le hall de la mairie pour connaître les gagnants de la seconde édition de cette course de côte d'Espalion. «Bien évidemment, nous souhaitons remercier les équipes bénévoles et les commissaires qui nous ont aidés aujourd'hui, sans eux la course ne pourrait pas avoir lieu. Un grand merci à tous les pilotes qui sont venus malgré les conditions météo», précise le président de l'ASA Rouergue, Jean-Claude Bessaou.
À 18h15, le classement général tombe. Pascal Derre, au volant de sa Seat Léon Supercopa MKII arrive à la troisième place avec un temps de 1.01.06 minutes, qui lui offre quand même la première place au classement des voitures de production, suivant de près Gabriel Baillou, qui arrive deuxième avec sa Tracking RC 01 en 1.00.84 minutes.
La plus haute marche du podium revient à Arnaud Marcillac, de Saint-Geniez, qui creuse un écart de cinq secondes avec ses concurrents, finissant la course en 55.78 secondes derrière le volant de la Nova NP03. Troisième lors de la première édition, il était venu prendre sa revanche. «Je me suis senti super à l'aise cette année malgré la météo, c'était un vrai plaisir de concourir», affirme le vainqueur de cette année.
Un rallye des Rives d'Olt en 2026
Cette remise des prix était aussi l’occasion pour l’Écurie Vallée d’Olt d’annoncer une bonne nouvelle. «C’est officiel, nous pouvons enfin annoncer qu’en 2026, Espalion accueillera notre premier rallye régional des Rives d’Olt», annonce David Blanc, co-président de l’association. En février 2026, il sera désormais possible de voir du rallye à Espalion.
Cela implique quelques changements dans l’organisation pour la course de côte, qui continuera d’avoir lieu, mais qui changera simplement de date. «Nous ne savons pas encore quand elle aura lieu, mais nous y travaillons pour apporter une réponse dès que possible», concluent les organisateurs.
Éloïse Bonnin
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