Championnats de France d’équitation
Avril, Charlotte, Clémence, Gaëlle, Lola, Lola, Louise, Margaux, Morgane, Romane, Sarah et Zélie sont toutes licenciées du centre équestre de Bozouls, âgées de 14 à 18 ans, et cavalières depuis leur plus jeune âge. Il y a bientôt deux ans, leurs monitrices et coaches, Alexia Plantier et Caroline Girou, ont mis en route le projet de les faire participer aux championnats de France d’équitation, à Lamotte-Beuvron, dans le Loir-et-Cher.
“La plus grande manifestation équestre au monde”
Ce rassemblement hippique de haut niveau, le Generali Open de France, est validé depuis 2012 comme étant “la plus grande manifestation équestre au monde” par le Guinness World Records. Durant tout le mois de juillet, elle accueille 15.000 cavaliers et autant de poneys et chevaux, qui viennent s’affronter dans toutes les disciplines de l’équitation, du dressage au concours complet en passant par les pony games, équifun, barrel racing, voltige et saut d'obstacles. C’est dans cette dernière discipline que le club Bozoulais avait engagé ses 12 cavalières, en concours par équipes.
Durant plus d’un an, les jeunes cavalières ont participé à une douzaine de concours de sauts d’obstacles (CSO) qui étaient autant de manches qualificatives pour décrocher leur billet pour “Lamotte”. Car c’est dans cette petite ville de Sologne de 4.500 habitants que se trouve la Mecque du cheval, le Parc équestre fédéral, un domaine de 400 hectares dédié au meilleur ami de l’Homme (et surtout de la Femme, tant la proportion de cavalières est écrasante dans l’équitation de loisir, avec plus de 80% de licenciées !).
En temps normal, le domaine compte 520 boxes, un chiffre qui grimpe jusqu’à près de 4.000 durant l’Open de France, qui accueille 500.000 visiteurs cumulés : une véritable ville dans la ville, avec ses trois manèges de 4.000 m2, ses 12 carrières de saut d’obstacles, son cross national et son cross international couvert, ses deux terrains de polo, sa piste de galop, ses trois restaurants, son hôtel, etc.
Une logistique et une organisation exigeantes
Le déplacement des 12 cavalières, réparties en trois équipes, a nécessité une solide organisation, rendue possible par l’implication de l’association des “Cavaliers du Causse”, des coaches, des familles et de leurs nombreux soutiens et sponsors : déplacer pour un séjour d’une semaine dix chevaux et un staff de plus d’une vingtaine d’accompagnants représente un défi, du ravitaillement à l’hébergement, en passant bien entendu par l’entretien des boxes et des montures. Surtout quand la météo n’est pas de la partie : à l’exception d’une journée, la pluie s’est invitée tous les jours sur le parc fédéral, avec peut-être en point d’orgue le jour de la finale.
Un niveau relevé
Après avoir couru tous les concours aveyronnais, les cavalières du Causse se sont donc confrontées au gratin national de la discipline. Arrivées sur place le samedi 19 juillet, elles ont effectué, le dimanche et le lundi selon leur catégorie, un parcours d’échauffement, la “warm up”. Les épreuves qualificatives avaient lieu le mardi et le mercredi, et la finale le jeudi.
Les deux équipes engagées en catégorie Club 3, où l’on saute à 75 centimètres (Avril, Gaëlle, Morgane et Zélie en Junior 1 Excellence, les deux Lola, Louise et Sarah en Junior 2 Excellence), n’ont pas décroché leur ticket pour la finale, malgré une belle 2e place le mardi pour l’équipe Junior 2, l’équipe Junior 1 encaissant une chute cavalière et monture.
Une finale du jeudi pour laquelle l’équipe de Club 2 Junior 1 (saut à 85 cm pour Charlotte, Clémence, Margaux et Romane) s’est qualifiée à l’issue des deux premières journées, au cours desquelles les Aveyronnaises décrochent respectivement les 5e et 4e places face à 15 concurrentes. La journée du jeudi leur réussira moins, avec une météo exécrable (certes pour tous les concurrents), et la chute d’une cavalière dans l’équipe qui les précédait, leur imposant presque une heure d’attente, le temps que la blessée soit évacuée par La Croix-Rouge, dans la zone de détente, sous la pluie.
Au final, l’équipe se classe 7e, avec une déception de taille : à l’issue du passage de toutes les équipes sur les 14 obstacles, le speaker donnait les cavalières du Causse à la 4e place, synonyme de Marseillaise dans le paddock d’honneur aux côtés du podium (5 équipes sont classées au final).
À leur décharge, un niveau national relevé, surtout pour des cavalières habituellement engagées en Club 3, mais qui, s’étant classées deux fois en Club 2 en cours de saison, ont dû concourir dans cette catégorie.
Mais après quelques larmes, le pansage des bêtes et le nettoyage des boxes — dans un environnement particulièrement boueux évoquant les paroles de la chanson de Michel Delpech sur le Loir-et-Cher (“On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue”) —, le retour dans le grand gîte où le “staff” aveyronnais avait établi son camp de base, certains pour la semaine, d’autres de passage selon les disponibilités de chacun, s’est fait dans la bonne humeur. Le fait d’avoir été en mesure de se qualifier pour “Lamotte” était déjà une victoire en soi, et les coaches ont profité de la soirée festive qui a suivi pour annoncer à leurs cavalières que toutes avaient désormais atteint le niveau de “Galop 6”, sur une échelle qui en compte 7.
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