Cérémonies du 11 novembre
La commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, en rendant hommage à tous les soldats morts pour la France au cours de la “Grande Guerre”, est aussi le moment solennel, depuis 2012, de saluer la mémoire de toutes les victimes des conflits qui l’ont suivie, puisque tous les “Morts pour la France”, qu’ils soient militaires ou civils, sont honorés ce jour-là.
À Saint-Côme, comme il est de tradition, une première cérémonie s'est d'abord déroulée au monument aux Morts de la paroisse de La Bastide d'Aubrac dès 9 heures (lire page suivante). Ensuite, à 10 heures, c'est d'abord devant le mémorial de la famille de Curières de Castelnau que l'assistance saint-cômoise s'est retrouvée, au château-mairie, un mémorial dont Pascal Cazottes nous parle dans le dernier épisode de sa série consacrée à la famille de Curières de Castelnau (lire page 39). Le protocole horaire était un peu serré, mais devant permettre aux représentants des pompiers de se rendre ensuite à la célébration espalionnaise, prévue à 11 heures.
En présence d'un détachement du Centre de Secours du Nord Aveyron, dirigé par le lieutenant Serge Rieutort et son adjoint l'adjudant-chef Yannick Tamalet, dont plusieurs Jeunes sapeurs-pompiers (JSP), des clairons saint-cômois et des porte-drapeaux, le maire, Bernard Scheuer, a procédé à un premier dépôt de gerbe. Paul Cayla, président de l'association des Anciens Combattants, a ensuite fait l'appel aux morts de la famile de Curières de Castelnau.
Le Général de Castelnau à l'honneur partout en France
Les Saint-Cômois qui s'étaitent déplacés en nombre se sont ensuite avancés vers le monument aux Morts, square du Général de Castelnau.
Monsieur le Maire a lu le message ministériel de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Jean-Louis Thieriot, ministre délégué auprès du ministre des Armées et des Anciens combattants. Un message qui mettait à l'honneur le grand général : «Laissons la parole à un témoin, le général de Castelnau. Leur vie, c’était “marcher, marcher encore, marcher quand même à demi-mort de fatigue, trempé jusqu’aux os, transi de froid ou bien épuisé de chaleur et de soif dans l’air embrasé d’une journée torride (…). Gravir la pente du terrain sous le lourd fardeau du sac, charger baïonnette au canon dans le sifflement des balles, le crépitement des mitrailleuses et le mugissement des obus. Combattre le jour, combattre la nuit, veiller toujours ; mourir obscurément dans le sillon d’un labour”».
Cette mise à l'honneur de Noël de Curières de Castelnau par l'État est un juste retour des choses pour ce chef d'état-major général des armées qui, malgré la grande valeur dont il fit preuve en 1914-18, n'obtint pas la dignité de Maréchal de France.
Monsieur le Maire, Paul Cayla et quatre enfants ont prodécé au dépôt de gerbes devant le monument, puis l'ancien combattant d'Algérie a ensuite appelé par leur nom tous les Saint-Cômois morts pour la France au cours des conflits du XXe siècle. Une énumération suivie de la Marseillaise, chantée par les enfants de l'école, reprise ensuite par les clairons.
La cérémonie, pendant laquelle le brouillard matinal s'était levé, comme un écho à «ce devoir de gratitude, de lucidité et d’espérance» laissé par le sacrifice de tous nos morts, s'est ensuite achevée par un vin d'honneur.
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