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La chronique champêtre de Jean-Paul Pelras. Tintin et le “Carnet des Fanny”

Les chroniques. La chronique champêtre de Jean-Paul Pelras

La chronique champêtre de Jean-Paul Pelras. Tintin et le “Carnet des Fanny”
Jean-Paul Pelras

Bernard Auguy n’est pas seulement l’heureux propriétaire du cyclomoteur qui le rendit célèbre dans le monde entier depuis qu’ici même, voilà un peu plus d’an, nous avons publié l’article intitulé “La mob à Tintin”.

Il est également le gardien d’une tradition qui à, défaut de combler les intéressés, entretient, d’une certaine façon et non sans une part consubstantielle d’auto-dérision, le culte de l’anti héros. Voici donc ce “Carnet des Fanny” tenu avec application par Évelyne pendant des années à l’Hôtel Moderne de Prades d’Aubrac, puis laissé de côté quelque temps suite au décès de la restauratrice. Un cahier où chaque Fanny était soigneusement consignée obligeant le titulaire du pitoyable score à verser 2 francs dans le nourrain (cher à Maître Capelo). La somme, ce qui prouve le niveau relativement respectable des boulistes pradelains, ne permettant pas d’organiser un buffet susceptible de nourrir tout le village, elle autorisait toutefois un apéritif ou un petit repas annuel pendant lequel les récipiendaires dudit trophée se remémorait les conditions de la défaite, les circonstances du combat, les affres de la Bérézina.

Considérant le nombre de déculottées cumulées sur une année qui ne pouvaient finir dans les nuances de l’oubli, Tintin décida de relancer la tradition du Carnet des Fanny réservé pour l’instant au seul jeu diurne, celui des après-midi où s’affrontent les cadors du carreau.

Les parties nocturnes estivales étant généralement réservées à la détente, au jeux de mots, à quelques “entraînements” qui permettent de relativiser la portée du talent. Un carnet et des noms que je ne suis pas autorisé à divulguer ici, même si je sais forcement qui, sur la trentaine de joueurs (et trois joueuses), devra s’acquitter d’une vingtaine d’euros en fin de saison.

Le nombre de ceux qui sont rentrés bredouilles depuis le début de l’année laissant présager une somme conséquente de tournées. Vous dire également  que, si Tintin ne se déplace plus sans le fameux carnet dans la boîte à gants de la voiture, il vient aussi de fabriquer des planches pour consigner les scores.

Ultime précision qui devrait faire l’objet d’une concertation sur le boulodrome de Prades d’Aubrac entre trois compétitions et deux tourbillons de feuilles, les Fanny pourraient bien avoir droit, avant l’été prochain, à leur carnet de nuit !

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