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Prades-d'Aubrac. Prades-d'Aubrac : Tintin et les clés de l’église

Pays de Saint-Geniez.

Prades-d'Aubrac. Prades-d'Aubrac : Tintin et les clés de l’église

Après avoir évoqué sa «Mob» carénée vintage et son désormais célèbre «Carnet des Fanny», transportons-nous, pour la chronique estivale millésimée 2022 dédiée à cet incontournable Pradelain, devant l’église gothique de Prades-d’Aubrac construite, me dit-on, entre 1540 et 1546. C’est donc Bernard Auguy, dit Tintin, qui détient désormais les clés de l’édifice, confiées jusque-là et pendant des années à Madame Marcelle Garde. Une responsabilité que ce paroissien-citoyen endosse avec application, car on ne plaisante pas avec les voix du Seigneur, quelque peu perturbées ces jours-ci par le vol des hirondelles.

Lesquelles, probablement attirées par la fraîcheur du site, évoluent du retable à quelques évangélistes non moins ailés, sans se préoccuper des convenances liturgiques et encore moins des recommandations encycliques.

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Tintin ayant la charge de la circulation terrestre, il se cantonne à l’ouverture et à la fermeture diurne de ce lieu saint dont la fréquentation concerne principalement les fidèles du cru et quelques visiteurs de passage. Les horaires «amovibles», canicule et pétanque obligent, étant compris entre 7 heures du matin et 9 h du soir. Et ce, même si, entre deux «mènes» forcément redoutables, le gardien de l’endroit abandonne subitement la terre battue du Puech pour le parvis de l’église restée ouverte, alors que les pipistrelles ont entamé leurs danses frénétiques et que les papillons de nuit s’affolent déjà sous le cocon des lampadaires.

Et c’est là, oui c’est là, que la responsabilité s’intensifie, au moment où il faut vérifier l’occupation des lieux et veiller à ce qu’aucun paroissien retardataire ne soit enfermé jusqu’au lendemain en compagnie de Saint Laurent, de Saint Etienne, du Père Eternel et de Marie-Madeleine. Redoutant cette terrible éventualité qui, malgré tout, ne l’empêche ni de retourner aux boules, ni de sombrer dans les bras de Morphée, Tintin prend soin, dès l’ouverture, de lancer un timide «coucou» en direction de l’autel et des travées, au cas où quelques hypothétiques noctambules en mal de piété se seraient, à leur cœur défendant, laissés cloitrer.

Un sacerdoce que ce «sacristain» honore chaque jour de l’année pour que, comme dans de nombreux villages aveyronnais, la visite des lieux de culte puisse être assurée. L’histoire ne dit pas, en revanche, si Tintin bénéficie de la connivence ou de l’absolution divine lorsqu’il laisse ses adversaires sur le «carreau» quelque part sous le halo républicain des lampadaires municipaux. Quand la seule génuflexion consentie ici est celle usitée pour mesurer la distance qui sépare la boule du petit.

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