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Viticulture. Domaine Bernatas, de la presse à la presse

Espalion.

Viticulture. Domaine Bernatas, de la presse à la presse
Éric Bousquet et Stéphane Bernatas un jour de marché.

Le hasard fait parfois bien les choses. Alors que nous nous rendions à l’église pour y rencontrer deux vitraillistes (lire par ailleurs), nous trouvons Éric Bousquet attendant avec son diable une livraison sur le boulevard. À notre légitime curiosité d’amateurs de bonnes bouteilles, le caviste de la place du Marché donne satisfaction : "C’est du vin de Limoux, domaine Bernatas". "Stéphane Bernatas ?" "Oui, vous le connaissez ?". Eh bien oui, nous l’avons connu. Le Ruthénois, originaire de l’Ariège, tenait avec son père, dans les années 1990, la Maison de la Presse de la rue du Touat à Rodez, ainsi que le dépôt de presse des Quatre-Saisons, et ce jusqu’en 2017. Mais ça, c’était avant.
Passionnés d’œnologie depuis toujours, Stéphane et son frère Jérôme, journaliste au Parisien (encore la presse !), tous deux également décidés à changer de vie, se sont lancés dans… la vigne. Et c’est à deux pas de Limoux, dans l’Aude, où leur grand-père avait également tenu un hall de presse, que les deux frères ont trouvé parcelle à leur pied, à la Digne d’Amont.
Après une formation auprès d’un vigneron (et un brevet professionnel à Beaune pour Jérôme), la première taille en janvier 2019 et l’aide d’une œnologue pour la vinification, les Bernatas ont mis leur millésime 2019 en bouteilles en juin dernier : trois blancs (cépages mauzac, chardonnay et chenin) en appellation Limoux, qui impose entre autres des vendanges manuelles, et deux rouges (un merlot en IGP Vallée de l’Aude et un merlot cabernet-sauvignon aramon en Vin de France).

Biodynamie, “climats” et chefs étoilés


Respectueux de la nature et du sol de leurs parcelles, les frères Bernatas élèvent leur raisin sans utiliser de pesticides et en respectant les cycles naturels de la lune et du soleil, c’est-à-dire selon les principes de l’agriculture biodynamique, soucieuse de la régénération du sol et des plantes. Le désherbage est mécanique et les seuls traitements pulvérisés sont le cuivre et les infusions de plantes.
Et s'ils utilisent des sulfites (SO2 “total”), c’est en quantité infime, soit 35 mg par litre, quand la limite pour les vins blancs labellisés “bio” est à 200 mg, 130 en biodynamie et 40 pour les vins dits “nature”.
Enfin, ils ont décidé de gérer leur domaine de 6,5 hectares selon le principe des “climats” bourguignons, qui associent une catégorie de cépage à une parcelle. Ils en cultivent actuellement cinq, et Éric Bousquet en a sélectionné trois, un rouge et deux blancs, dont un clin d’œil à Soulages avec un chardonnay baptisé “L’Outreblanc”.
Un choix de qualité qui a déjà séduit plusieurs restaurateurs de renom, comme Gilles Goujon, le chef triplement étoilé de l’Auberge du Vieux Puits à Fontjoncouse, dans l’Aude, Franck Putelat et sa table éponyme à Carcassonne, qui arbore deux macarons, ou encore Hervé Busset à Conques (1 étoile).
Dernière précision, en plus d'avoir déniché ces excellents crus, c’est le caviste qui a trouvé le titre de l'article.

Compter environ 14 à 30 euros la bouteille (www.domainebernatas.com).

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