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Disparition d'André Verdeille. Un enfant de Saint-Côme nous a quittés

Pays d'Espalion. Avec la disparition brutale d'André Verdeille, l'Association de Sauvegarde du Vieux Saint-Côme perd un ami et un membre apprécié de tous, mais également une mémoire vivante de notre village.

Disparition d'André Verdeille. Un enfant de Saint-Côme nous a quittés

Avec la disparition brutale d'André Verdeille, l'Association de Sauvegarde du Vieux Saint-Côme perd un ami et un membre apprécié de tous, mais également une mémoire vivante de notre village. Très jeune, en 1965, Dédé avait quitté la ferme familiale de Cinq-Peyres pour le service militaire, avant de faire carrière dans la gendarmerie. Éloigné de son petit pays, il a cultivé, au fil de ses retours et de ses contacts avec la famille, les voisins, les anciens, le souvenir d’un monde rural inchangé depuis des décennies, mais qui devait connaître une mutation définitive.
Alors qu’à la Sauvegarde nous souhaitions évoquer la vie à Saint-Côme dans les années 1950-60, période à la fois proche et lointaine, lui qui disait souvent qu’un jour il faudrait «qu’il écrive ses mémoires», sans que l’on sache trop si c’était du lard ou du cochon, nous a proposé des textes sur cette période. Avec l’aide de son épouse Colette, il avait fini par les mettre au propre.
La qualité de ses écrits et la précision de ses souvenirs nous ont conquis, et la description de cet “avant” et des gestes de la vie quotidienne, au-delà d’un récit attachant, en faisaient un véritable témoignage ethnographique. C’est ainsi que nous avons édité Les Souvenirs d’un Enfant de Saint-Côme, comme il les appelait, déclinés en trois volumes, entre 2016 et 2019 : Le travail de la terre, Le travail quotidien à la ferme et La vie au village.
Nous sommes fier d’avoir accompli avec lui ce travail de conservation et de transmission qu’il destinait à ses petits-enfants, et l'on peut dire plus largement aux générations futures, «afin que ceux-ci sachent comment vivaient leurs grand-père, grand-mère, arrière-grand-père et arrière-grand-mère».
Un dicton dérivé d'un discours d'Amadou Hampâté Bâ à l'Unesco en 1960 dit que «quand un ancien meurt, c'est une bibliothèque qui brûle». La référence africaine va bien à Dédé, qui a connu le Niger très jeune pendant son service militaire. Heureusement, il a su transmettre, avec justesse et précision, une partie de cette bibliothèque, qui est un peu la nôtre aujourd'hui. Le reste des histoires de ce raconteur attachant qu’était André Verdeille est dans nos souvenirs et dans nos cœurs.

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