Nissan Leaf
Il est presque de coutume chez beaucoup de constructeurs de sortir des voitures novatrices sur le plan technologique en négligeant leur style, ou en leur infligeant des allures bizarres, histoire de les démarquer des modèles classiques. Ainsi, quand Nissan a mis en 2010 sur le marché sa Leaf 100% électrique, on ne peut pas dire que son aspect ait favorisé son succès. La seconde génération apparue en 2018 n’a pas non plus été une réussite esthétique. Il fallait vraiment être un écolo pur et dur, convaincu de sauver la planète en roulant sans émission de CO2, pour passer commande. Un obstacle qui disparaît aujourd’hui pour la nouvelle Leaf, construite en Angleterre, car la fée élégance s’est penchée sur son berceau.
Voir la vie en bleu
Le bureau de style de Nissan au Japon a réussi à se mettre au niveau des meilleurs couturiers italiens en donnant à la nouvelle Leaf une apparence de crossover coupé dynamique, bien proportionné aux lignes fluides. La face avant joue harmonieusement avec les feux à Leds et les côtés du capot légèrement bombés épousent la rondeur des ailes avant. Les portières avant bénéficient de poignées affleurantes tandis que celles des portes arrière se confondent avec la courbure du toit accentuant la sensation de coupé. La face arrière présente des feux à signature holographique 3D composés de deux barres verticales et trois barres horizontales, sachant que le numéro «2» se prononce «ni» en japonais et le numéro «3» se prononce «san». Un clin d’œil que l’on retrouve un peu partout sur la carrosserie et dans l’habitacle. Enfin, parmi sept coloris, la nouvelle Leaf se pare de l’emblématique «Bleu Aoba» exclusif.
Connectivité et sécurité
Longue de 4,35 m, large de 1,81 m et haute de 1,55 m sur un empattement de 2,69 m, la Leaf présente un habitacle spacieux, avec un volume de coffre de 437 litres. Le hayon électrique et un toit panoramique opacifiant sont au programme en fonction de la finition.
La planche de bord se résume en une large tablette qui va jusqu’à la console centrale et accueille deux écrans de 14,3 pouces pour former un cockpit entièrement numérique, tandis que l'application de connectivité permet d'accéder à distance aux contrôles de batterie, à la préparation de la climatisation et à la planification des trajets, garantissant ainsi une Leaf aussi connectée à l'extérieur qu'à l'intérieur.
Elle est aussi équipée d'un ensemble de dispositifs de sécurité et d'assistance à la conduite avancés, allant du freinage d'urgence intelligent à l'alerte de trafic arrière, mais encore des vues panoramique 3D, «capot invisible» et avant grand angle.
Dynamique et confortable
Au cœur de la nouvelle Leaf se trouve un moteur électrique de 160 kW et 355 Nm de couple, permettant le 0 à 100 km/h en 7’’6. Sa vitesse est limitée à 160 km/h. Deux options de batterie, 52 kWh et 75 kWh, offrent respectivement une autonomie d’environ 440 km et 622 km. Avec la grande batterie, l’autonomie peut aller jusqu'à 330 km à 130 km/h et jusqu'à 430 km à 110 km/h sur autoroute, soit une consommation d'énergie de seulement 13,8 kWh/100 km. Trois modes de conduite (Normal, Eco et Sport) sont au programme pour s’adapter aux conditions de circulation.
Sur la route, la suspension, MacPherson à l'avant et multibras à l'arrière, assure un compromis confort-tenue de route de bon niveau, malgré un poids allant de 1.800 à 1.940 kg selon les versions. À noter le système à une pédale (l’accélérateur qui freine quand on lève le pied) surtout pratique en ville et un freinage régénératif avec palettes au volant programmable jusqu’à l’arrêt total.
Philippe Lacroix
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