Une trentaine de tracteurs se sont rassemblés sur le rond-point de la Gineste, à Rodez, pour dénoncer les mesures prises par l’État face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), jugées «injustes et destructrices» pour la filière bovine.
Derrière les banderoles de la Coordination Rurale et de la Confédération Paysanne, les messages étaient clairs : «Stop au massacre de l’élevage bovin, tic tac» ou encore «Sacrifier pour importer, arrêter le massacre». Des slogans qui traduisent l’exaspération du monde agricole face aux restrictions imposées pour freiner la propagation de la DNC, une maladie virale touchant les bovins.
Les manifestants dénoncent notamment les interdictions de déplacement d’animaux et les contraintes sanitaires, qui selon eux menacent directement la survie des exploitations. «On comprend la nécessité de protéger le cheptel, mais pas au prix de la mort de nos élevages», déplorait un éleveur présent sur place.
Contrairement à la mobilisation de lundi soir, marquée par le dépôt de pneus devant la préfecture, l’action de ce mercredi s’est déroulée dans le calme. Les agriculteurs n’ont pas bloqué la circulation et ont quitté les lieux après une quarantaine de minutes, déterminés cependant à poursuivre la pression sur les autorités.
«Ce n’est qu’un début», promettent les syndicats agricoles, qui appellent l’État à revoir rapidement ses mesures pour préserver un secteur déjà fragilisé.
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