La Bastide d'Aubrac
Aligot à l'ancienne
Il n'est pas évident de se renouveler pour redire chaque année le plaisir que l'on a à revenir à La Bastide pour son traditionnel aligot à l'ancienne (c'est-à-dire aux vraies pommes de terre, tout simplement...) : accompagné de ses gigots, doucement rôtis autour d'un brasier, selon la méthode enseignée par les visiteurs de Pigüé dans les années 1980, badigeonné d'une marinade secrète, accompagné de son melon au Porto, et suivi d'une glace, parfois d'une trempette d'eau de vie dans la tasse à café, il réjouit les papilles, tout simplement.
Il n'est pas évident de ne pas se répéter en disant chaque année que l'ombre des tilleuls, des chênes et des frênes, autour de la salle des fêtes de La Bastide, dispense une ombre salutaire, et que la prairie alentour est moins brûlante que le béton de la ville, surtout lorsque partout on nous parle de canicule.
Un goût de revenez-y !
Et pourtant, et surtout, il est facile de revenir chaque année, comme en pèlerinage, d'amener ici des amis qui n'avaient pas encore la chance de connaître ce bonheur, et de leur faire tourner l'aligot, le plus photographié du Monde, en tout cas ce jour-là.
Et pourtant, qu'il est facile de passer une bonne journée, grâce à une recette toute simple, mais rondement menée, par une équipe motivée, qui n'a pas hésité, une nouvelle fois, à peler, écraser et mélanger plus de 200 kilos de pommes de terre, près de 80 kilos de tome, 35 litres de crème fraîche, à faire cuire plusieurs heures une vingtaine de culottes d'agneau, c'est-à-dire plus de 150 kilos de viande, à couper 250 melons, etc. le tout en musique avec les accordéons de Mathieu, de Pierrot, et les cabrettes d’Hervé et de Gilles, et pour le bonheur d'un peu plus de 450 chanceux d'avoir été là, au bon moment.
Alors au risque de se répéter, on redit merci à ceux de La Bastide et à toute leur bande de voisins, de ce petit bout de pays où il fait encore bon vivre.
Et surtout, à l'année prochaine !
XP
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