Pêche et environnement
Arrivée d’outre manche au début des années 1980, la pêche au feeder, au quiver-tip, n’a cessé de se développer en France et compte de plus en plus d’adeptes.
C’est une pêche ludique qui se pratique aussi bien en lac qu’en rivière. Une fois maîtrisée, elle permet de réaliser de belles pêches de cyprinidés.
Les espèces visées
Quasiment toutes les espèces de cyprins peuvent être pêchées au feeder, aussi bien en eau calme, pour les brèmes, le gardon, le rotengle, le carassin, la carpe, qu’en eau courante pour le barbeau ou le hotu. La technique peut même être employée en mer avec succès, entre autres pour pêcher la dorade.
Le matériel
La canne
Pour débuter, et même par la suite, une canne feeder de 3,30 m, (11 pieds en mesure anglaise) et d’action médium est un bon compromis.
Les cannes pour la pêche au feeder sont vendues avec 2 ou 3 scions dits quivertip. Ces scions sont généralement en fibre de verre ou en carbone plein. La puissance est indiquée sur chaque scion, exprimée en Once (oz) ; 1 once = 28,35 g. Pour les différencier facilement, ils ont un code couleur matérialisé par un coloris différent en pointe, correspondant à leur puissance. Il est possible d’acheter des scions quivertip séparément.
Le support de canne
Bien que la pêche au feeder soit une pêche active et dynamique, le support de canne est un accessoire indispensable, car il n’est pas question de tenir la canne à la main en permanence comme dans la pêche au coup classique à la grande canne.
Elle doit être néanmoins à portée de main immédiate, prête à être saisie rapidement dès qu’une touche se manifeste ; si l’on est assis sur un siège, on fait reposer le talon sur les genoux. Le support se compose d’une fourche qui reçoit le talon de la canne et d’une barre horizontale où repose la partie avant ; les deux étant fixés au sol par une pique.
Il existe des supports orientables.
Le moulinet
Pour cette technique, le moulinet est très sollicité par les lancements répétés des cages feeder parfois lourdes et qui, à chaque lancer, en bout de course, répercutent un choc sur l’axe. Il est donc indispensable d’opter pour un moulinet robuste assez haut de gamme, capable de supporter longtemps toutes ces contraintes.
Il doit avoir un frein bien progressif et une bobine large de grand diamètre dotée d’un line clip. Ce line clip doit être de préférence métallique et monté sur ressort ce qui préservera mieux le fil qu’un line clip en plastique.
Il existe aujourd’hui des moulinets “spécial feeder” parfaitement adaptés ; le choix se fera dans les tailles 3.000 à 5.000.
Pour débuter, un moulinet à ratio moyen, avec une vitesse de récupération entre 80 et 90 cm au tour de manivelle est conseillé et suffit pour pêcher jusqu’à 40 m ; Il forcera moins sur le mécanisme qu’un modèle à ratio très élevé.
Le fil
Pour pêcher au feeder, on a le choix entre le nylon et la tresse pour le corps de ligne.
Ce choix est important car au feeder on pêche à longue distance, et c’est essentiellement le fil qui participe à la transmission des touches.
Le nylon : il existe des nylons “spécial feeder” peu extensibles et qui coulent vite, ce qui fait que la ligne se met rapidement en place. Pour la pêche au feeder, on utilise généralement des nylons entre le 22 et le 26/100. Le nylon est à privilégier pour la pêche des gros poissons qui font des touches franches.
La tresse : étant statique, elle répercute mieux les touches fines que le nylon qui est plus extensible. En contrepartie, elle coule un peu moins vite, ce qui fait que la ligne met plus de temps à se mettre en place. On préférera la tresse pour la pêche de petits poissons tatillons comme le gardon. Selon la distance de pêche et le poids du feeder, on optera pour une tresse allant du 12 au 15/100.
Les hameçons : c’est un élément primordial, qui au final relie le poisson au pêcheur, l’offre est multiple, mais le choix pas toujours facile. Il se fera en fonction du poisson recherché, mais également en fonction de l’esche utilisée. Sachant qu’un modèle fin et léger sera mieux aspiré par le poisson, mais il doit aussi être suffisamment résistant pour ne pas s’ouvrir, c’est le compromis à trouver.
Les cages feeder ou amorçoirs
il existe une grande variété de modèles faits en divers matériaux, métal ou plastique.
Le poids de chacun, indiqué cage vide, et la forme sont d’une grande importance selon le secteur où l’on pêche : en eau calme, étang ou lac ; ou bien en rivière où l’on peut être confronté à des courants plus ou moins forts (petite ou grande rivière).
La distance et la profondeur de pêche sont aussi des paramètres à prendre en compte, ainsi que le vent qui peut avoir son importance s’il est fort.
Bien que le grammage des feeders puisse aller jusqu’à 150 g, voire plus, il est préférable de s’en tenir dans un créneau entre 15 et 100 g maximum pour une question de confort de pêche.
Notons que certains feeders ont des lests interchangeables.
En eau calme
Une règle assez simple à retenir est qu’en eau calme on compte 1 gramme par mètre de distance. Par exemple, si l’on pêche à 20 mètres, on emploiera un feeder de 20 g qui peut-être plus ou moins sur-lester si la profondeur est importante ou par vent fort.
En rivière
Le feeder est soumis à la contrainte du courant et à l’importance du débit, sa masse devra être plus conséquente pour qu’il ne soit pas déplacé. Dans ce cas, la forme jouera aussi un rôle. On évitera les formes rondes pour choisir plutôt un profil anguleux, qui sera plus stable.
L’amorce
C’est la base essentielle de la pêche au feeder, car c’est elle qui va permettre de faire venir et de retenir les poissons sur le coup. L’amorce se prépare dans des bacs qui peuvent être souples ou en plastique rigide dont la contenance peut varier de 1,5 à 7 litres.
Les appâts
Ils peuvent être naturels, soit d’origine végétale, comme le maïs doux par exemple ou bien animales, comme les vers ou les asticots, pinkys ou goosers.
On peut également utiliser des pellets (sorte de granulés) ou des faux appâts.
Les accessoires annexes
Le siège
Un siège confortable et stable est vraiment un plus appréciable.
Les passionnés qui pratiquent régulièrement ont des stations de pêche très ergonomiques, équipées de désertes. Celles-ci possèdent de solides pieds ajustables pour être mises de niveau et stabilisées sur tous les reliefs de terrain.
L’épuisette
Elle est indispensable pour aller “cueillir” le poisson que l’on ramène plus ou moins proche de soi, selon la configuration du poste où l’on est installé.
Un manche télescopique permet de gagner de la place lors du rangement et surtout d’ajuster la longueur utile.
La bourriche anglaise
Elle est identique à celle utilisée dans toutes les pêches au coup et sert à conserver les poissons vivants jusqu’au moment de la photo, en fin de partie de pêche.
Jack Tarragnat
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