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La chronique champêtre de Jean-Paul Pelras. Le Phoscao

Les chroniques. La chronique champêtre de Jean-Paul Pelras

La chronique champêtre de Jean-Paul Pelras. Le Phoscao

Si vous vous rendez, aux alentours de 6 heures du soir, chez quelqu’un né entre 1920 et 1940, vous le remarquerez, le propriétaire des lieux vous proposera un Phoscao. Ce nom, chez les personnes d’un certain âge, désignant, quelle que soit la marque usitée, presque systématiquement une boisson chaude chocolatée. Tout simplement car le Phoscao appartient à cette mémoire collective qui puise ses origines dans la période précédant la Première Guerre mondiale.

On retrouve, à ce titre, bon nombre de publicités anciennes qui vantent les mérites de cette poudre sous le slogan «Le plus exquis des déjeuners, le plus puissant des reconstituants». Et de puissance il en fut souvent question pour évoquer ce produit quand, pendant la guerre de 14-18, son image fut associée à celle de ces soldats buvant un bol de Phoscao baïonnette à la main ou posant devant un canon de 75.

Une image qui évolua ensuite laissant de côté les belligérants pour leur préférer la santé des familles avec un autre slogan : «Conseillé aux biens portants comme aux malades, aux anémiés, aux vieillards, aux nourrices».

Produit à Châteauneuf-sur-Loire, Phoscao fut racheté par Cantalou en 1979. Subsiste, dans le film “Quand passent les faisans”, cette réplique d’Audiard : «L’abstrait, messieurs ! L’abstrait reste l’âme des affaires. Je n’ai vendu que ça pendant vingt ans. Un palmarès de légende, des références inattaquables ! Mis à part le Traité de Versailles, toute l’encyclopédie de la fiction marloupine sort d’ici. Les mines de Phoscao d’Oubangui, le parking géant des Galapagos, le métro de la Cordillère des Andes, toute la lyre, quoi !».

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