Trans Aubrac
Il est 5h17. Le parking est rempli et les bas-côtés sont pris d’assaut. La salle des fêtes de Bertholène est saisie d’une intense émulation. Les bénévoles distribuent thé et café aux 700 coureurs qui s’apprêtent à prendre le départ. L’excitation est palpable. Certains commencent à s’échauffer, d’autres vérifient leur sac et font le point avec leurs accompagnateurs — familles ou amis — qui vont les suivre et les seconder tout au long de ces 105 km. Les organisateurs ont du mal à faire régner le silence pour donner les consignes.
Escortés par des flambeaux, les traileurs se dirigent lentement vers le château. Ils progressent le long de la paroi et s’enfoncent dans les siècles. Regroupés dans la cour, la tension est à son paroxysme. Les minutes s’égrènent. La musique devient épique. Les frontales s’allument. Le décompte commence. Et la première fusée éclate. Les coureurs s’élancent sous les cris de la foule accompagnée par le feu d’artifice.