Couverture Bancarel & Fils
Mardi 31 janvier, Philippe Bancarel, gérant de l'entreprise familiale de couverture, et sa quinzaine de salariés, se sont retrouvés au dépôt du fond du Pont pour partager un moment de détente avec Guy Vayssat : cette journée aura été la dernière d'une carrière de 42 ans et deux mois pour le couvreur.
Originaire de la commune de Castelnau, mais résidant depuis de nombreuses années aux Vignous (Coubisou), Guy Vayssat a débuté le 1er décembre 1980, à l'âge de 17 ans, aux côtés de Maurice Bancarel. Il a connu, pendant une vingtaine d'années, le travail «à l'ancienne», avec les lourdes échelles de bois de 3x7 mètres qu'il fallait installer avant de monter les matériaux. Puis sont arrivés, dans les années 1990-2000, les engins à nacelles télescopiques : «D'abord le Sambron, puis le Merlot, ça changeait tout !», se souvient Guy.
Avec Maurice Bancarel, qui a débuté au Pouget en 1969 avant de s'installer à Saint-Côme en 1970, il a travaillé sur des centaines de toitures, mais certaines l'ont marqué plus que d'autres : à Saint-Côme, il a couvert le clocher, la chapelle des Pénitents, la salle des fêtes, la maison de retraite, la pharmacie, le château (mairie), la maison médicale, le clocher du couvent de Malet, où il s'occupait aussi de l'ensemble des toitures, comme des “repassages” sur de nombreuses maisons du pays. Il a également travaillé sur la maison du maire, qui lui remettra d'ailleurs une médaille de la ville.
Toutes les évolutions de l'entreprise, il les a connues : quand Philippe, le “trace”, est arrivé en apprentissage en 1994, à l'âge de 17 ans, avant de prendre le relais de son père en tant que gérant en 2015, le déménagement du dépôt des Plots vers le fond du Pont en 2014 et la cessation progressive d'activité du “Patron” avant son décès en août 2018. Guy Vayssat en garde le souvenir ému, comme celui de son collègue René Cabrit, décédé en 2001.
Aujourd'hui, après avoir partagé le verre, les farçous et la fouace de l'amitié, Guy va pouvoir se consacrer à sa famille, dont sa petite-fille Margaux, au bricolage, à la cuisine, au jardin, à la pêche à la truite dans les boraldes ou encore aux champignons, le tout dans une forme physique entretenue et digne d'un couvreur, car comme il le dit, c'est un métier difficile, «mais on reste souple sur les toits». Bon vent !
XP
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