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Transports et mobilité. L’été et le délicat partage de la chaussée

Actualité.

La saison estivale est synonyme de départ en vacances, mais aussi de surfréquentation des routes. Cette augmentation entraîne une hausse des accidents. Mais, entre les voitures, les cyclistes, les nouveaux modes de transport et les changements de réglementation, il est parfois difficile de s’y retrouver.

Transports et mobilité. L’été et le délicat partage de la chaussée
Un Espalionnais, également cycliste, converti à la trottinette électrique circule à travers la ville d'Espalion tout en respectant la réglementation.

Le taux d’accident croît fortement lors de la période estivale. En 2021 en Aveyron, les mois de juin à août ont concentré 40% des accidents (59) et la moitié des tués (8), selon la préfecture. Le pic a été de 34 accidents au mois de juillet. L’Aveyron connaît une baisse de ces indicateurs, notamment par rapport à l’année 2019, mais «ces chiffres sont trop fluctuants pour dégager une réelle tendance durable», explique Valérie Michel-Moreau, préfète de l’Aveyron dans le bilan département de l’accidentalité en 2021.

Mais pourquoi plus d’accidents l’été ? Tout simplement car les routes sont plus fréquentées, mais aussi «parce qu’il fait chaud, quand on n’a pas la clim dans la voiture c’est désagréable, on fait moins attention, il y a le soleil, la fatigue…», précise la brigade d’Espalion. «Il y a aussi une méconnaissance des routes pour les vacanciers». En été, les véhicules de tourisme sont les plus nombreux à circuler et à être impliqués dans les incidents. Les comportements humains sont la principale cause des accidents.

 En 2021, le manque de vigilance a provoqué 40 accidents. C’est le deuxième facteur d’accident. L’alcool et les stupéfiants sont responsables de treize et six incidents en 2021. Mais le champion reste la vitesse. «Malgré tous les contrôles que l’on fait, c’est encore la cause majeure d’accident. D’ailleurs les endroits les plus accidentogènes en Aveyron sont les lignes droites, notamment sur la RN88», précise le gendarme. Chez les motards, c'est également la vitesse le principal facteur d’accident.

Les usagers vulnérables sont impliqués dans 1/3 des accidents en 2021. Soit 35 accidents de moto, 18 pour les cyclos, 15 pour les vélos et 17 pour les piétons. «Le cas des vélos est complexe. Entre des dépassements dangereux effectués par des voitures et les cyclistes qui circulent au milieu de la chaussée, c’est difficile de trouver un équilibre», expose le gendarme. Les cyclistes peuvent rouler à deux de front, mais la nuit, en cas de dépassement par un véhicule, d’une mauvaise visibilité ou d’une route étroite, ils doivent se placer en file indienne.

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Pour ce qui est des infractions les plus courantes, les Espalionnais sont un peu trop connectés à leur téléphone. De plus, «il y a beaucoup de personnes qui ne mettent pas leurs ceintures de sécurité», se désole le gendarme. Le trio gagnant est complété par le «non-port des gants des jeunes en scooter ou en moto qui sont pourtant obligatoires pour le conducteur et le passager».

Le saviez-vous ?

Les trottinettes électriques, des engins très réglementés : Il est spécifié que le conducteur doit être âgé de douze ans, seul sur le véhicule, revêtir un gilet jaune lorsque la visibilité est mauvaise, respecter le Code de la route, avoir une assurance Responsabilité civile, être équipé d’un avertisseur sonore, de freins, de dispositif rétro-réfléchissant, de feux avant et arrière et ne pas dépasser les 25km/h. Il est aussi recommandé de porter un casque. En agglomération, les engins de déplacement personnels (EDP) circulent sur des pistes cyclables ou sur des routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50km/h. En dehors des agglomérations, les trottinettes empruntent des voies vertes ou des pistes. Les EDP sont interdits de rouler sur le trottoir. De manière générale, tout ce qui est électrique comme les skateboards circulent sur la chaussée alors que tout ce qui est à propulsion humaine se déplace sur le trottoir. Ce moyen de transport commence à séduire les Espalionnais, comme en témoigne Jean-Philippe Pradel, d’Espa E-Bike. «Cela fait un an que je propose des trottinettes électriques. C'était une demande de ma clientèle, plutôt jeune, et j’en ai vendu une dizaine. C’est surtout pour effectuer des trajets entre le lieu de travail et le domicile».

Les vélos et le trottoir : seuls les enfants de moins de huit ans peuvent circuler sur les trottoirs et à vitesse réduite pour ne pas gêner les piétons. Les cyclistes doivent emprunter les pistes ou bandes cyclables quand elles existent sinon rouler sur la chaussée en respectant le Code de la route.

Le piéton est-il toujours prioritaire ? : Oui. Lorsqu’un piéton s’engage sur la chaussée ou qu’il s’apprête à le faire, le conducteur doit impérativement s’arrêter pour le laisser passer. Mais le piéton a aussi des devoirs. Ainsi, il doit obligatoirement emprunter le trottoir, le passage piéton s’il se trouve à moins de 50 mètres et respecter la priorité inhérente aux feux. Sinon, le piéton commet une infraction. De plus, les coureurs sont soumis aux mêmes réglementations. Vous ne pouvez donc pas faire votre running sur la chaussée s’il existe un trottoir ou un accotement.

Peut-on conduire avec des oreillettes ? : Non. Le port de l’oreillette filaire ou sans fil, d’un casque ou d’écouteurs est interdit. Cette interdiction concerne tous les véhicules comme les vélos ou les trottinettes. Les dispositifs approuvés sont ceux directement intégrés au véhicule, aux casques de motos qui fonctionnent via le Bluetooth ou les appareils correcteurs d’audition. Or, il est autorisé l’usage du haut-parleur tant que vous ne touchez pas votre téléphone.

Peut-on doubler un tracteur même lorsque la ligne blanche est continue ? : Il faudra patienter, car la réponse est négative. Il est impossible de franchir une ligne blanche continue même si vous tombez sur un tracteur ou une voiture sans permis. Cependant, dans son article R412-19, le code de la route autorise de chevaucher ce trait immaculé pour doubler un cycliste, éviter un arbre sur le bas-côté ou un rocher, dépasser un animal ou un cavalier ou pour contourner un chantier.

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