Troisième jeudi de novembre
En 1951, un règlement interdit la commercialisation avant le 15 décembre des vins d'appellation d'origine produits dans l'année. Dans le Beaujolais, vignerons et négociants ayant pris l'habitude de livrer leur production vers Lyon ou Paris dès le mois de novembre, le vin terminant sa vinification durant le transport, protestèrent : ils obtinrent gain de cause à la condition d'indiquer “Nouveau” sur leurs bouteilles.
La date d'autorisation de commercialisation, d'abord variable, fut fixée au 15 novembre en 1967, avant d'être arrêtée en 1985 au troisième jeudi de novembre, afin d'éviter qu'elle ne tombe un week-end, compliquant les déclarations administratives.
Pour les vins en IGP (Indication géogréphique protégée), comme le Gaillac, la date de mis en vente de la production de l'année est fixée au troisième jeudi d'octobre.
Quant au beaujolais nouveau, son marché a quelque peu décliné, notamment à l'international : en 2018, sur 170.000 hectolitres produits, la moitié, soit 85.000, partaient à l'export (dont 39.750 pour le seul Japon !), contre 107.000 hl produits en 2014, dont 40.000 ont été exportés (14.350 au Japon).
Réchauffer novembre
Un peu comme Halloween, sorte de carnaval d'entrée dans l'hiver, le beaujolais nouveau permet de “réchauffer” le mois de novembre, surtout après Toussaint et le 11 novembre. Populaire à partir des années 1960 avec un pic de 500.000 hl produits au milieu des années 80, le succès du beaujolais nouveau a connu un déclin progressif puis une stabilisation récente.
Localement, nous avons goûté quelques-unes des références proposées par les 3 Caves, à Espalion, que vous pourrez retrouver sur place et dans vos bistrots préférés ce jeudi : la tendance des années précédentes se poursuit, avec un vrai goût de vin nouveau, fruité, et moins d'arômes “exotiques” de banane ou de fraise acidulée.
Coup de cœur pour un petit nouveau, Le Zèbre, encore mieux avec un bout de saucisse ou de fromage !
Aux Vins d'Eric sur la place du marché, qui fournit également quelques estaminets, vous pourrez goûter en journée les incontournables beaujolais de chez Tournissoux ou Guignet, réhaussés de châtaignes grillées, ainsi que le “Cantalou Nouveau” de Sébastien Lavaur et le Marcillac nouveau d'Yvan-Marie Ruffié, dont c’est la nouvelle obsession...
Enfin Jérôme Luce, chez Jaja & Lichouserie, ne jure cette année que par des vins nouveaux aveyronnais : de chez Samantha Fortuny à Nauviale, Rols, vigneron curieux à Conques, Nicolas Carmarans à Campouriez ou encore Le Verdus d'Aline Solignac et Philippe Rousseau à Saint-Cyprien-sur -Dourdou.
XP
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