Sur une route départementale bordée de forêts, le ronronnement d’un moteur résonne entre deux virages. Les caméras tournent, les micros captent chaque mot, chaque rire. Ce n’est pas un tournage comme les autres : ici, pas de grands moyens ni d’équipe pléthorique, mais une bande de passionnés venus raconter la France autrement, à travers ses routes, ses paysages et ses habitants. Mercredi, l'équipe de tournage était présente à l'Excalibur pour filmer des images insolites avec l'association “Les vieilles bielles de l'Aubrac” et une Excalibur, voiture rare en clin d'œil au nom de la boîte de nuit.
C’est dans cette atmosphère simple et sincère qu’est née l’aventure “On ira rouler chez vous”, une mini-série qui entend replacer la passion automobile au cœur de la rencontre humaine.
Mercredi après-midi, à Espalion, le tournage battait son plein à l’Excalibur. Une Excalibur trônait sur le parking, clin d’œil parfait au nom du lieu et réalisation d’un rêve : le père du gérant avait toujours souhaité voir ce véhicule devant sa boîte. Les membres de l’association “Les Vieilles Bielles de l’Aubrac étaient également présents pour prêter main forte et partager leur passion pour les voitures anciennes.
Une aventure née d’un croisement d’idées
À l’origine de cette idée de série, un groupe de jeunes vidéastes et de passionés d'automobile unis par la même envie : montrer la beauté du territoire à travers le prisme de la passion mécanique.
«À la base, on voulait refaire le guide Michelin, mais comme à l’époque», raconte Florian Condamine, cofondateur du projet avec Antoine Nobillet et Jérémy Le Baron. «On partait d’un point A à un point B, on profitait du voyage et on rencontrait des gens.» Très vite, l’idée évolue : «On a voulu mélanger ça avec le concept de J’irai dormir chez vous, explique Jérémy. Le résultat, c’est On ira rouler chez vous.»
Une émission de passionnés où la spontanéité et la rencontre sont au cœur du projet.
Une équipe soudée et un tournage à la bonne franquette
Pour donner vie à leur idée, les trois amis s’entourent de professionnels du cinéma, tous bénévoles mais chevronnés. «Ce sont des gens qui ont bossé sur des films avec Magimel ou pour France 3», précise Pierre Antonio, réalisateur, originaire du nord-Aveyron et pilier de l’équipe. «Tout le monde a accepté de venir donner du temps et de l’énergie, juste par passion.»
L’ambiance sur le tournage est à la fois sérieuse et bon enfant. «On ne voulait pas d’un contenu figé ou faux. On découvre les gens en même temps que les spectateurs, c’est ce qui rend les réactions sincères», explique Jérémy.
Et cette sincérité semble toucher un public large. «On a des retours de tous âges, des ados de 15 ans jusqu’à des retraités de 80 ans», sourit Florian. «On pensait parler surtout aux amateurs d’autos, mais ça plaît aussi aux familles, aux passionnés de gastronomie, de vin ou de culture locale.»
Le Nord Aveyron comme décor et moteur
Parmi ceux qui ont cru au projet dès le départ, Germain Bonnefis, pilote de rallye et chef d’entreprise. «Quand Pierre m’a présenté l’idée, j’ai tout de suite dit oui», raconte-t-il. «On ne sait pas si ça fera 2 000 vues ou 200 000, mais on sait qu’on passe un bon moment.» Son équipe prête une voiture pour une séquence spectaculaire tournée sur une route départementale fermée pour l’occasion. «C’est rare d’obtenir ce genre d’autorisation. Pierre a su convaincre en expliquant que le projet mettait en valeur le département.»
Pour Germain, le résultat va bien au-delà des moteurs. «On partage tous les mêmes valeurs : la passion, la convivialité et la qualité. Il n’y a pas de tension, tout le monde est là pour se faire plaisir.» Et l’Aveyron n’a jamais aussi bien porté son nom de terre d’accueil. «Les gens sont curieux, bienveillants. Ce projet, c’est un trait d’union entre générations, entre métiers, entre passions.»
Entre jeunes talents et professionnels expérimentés, “On ira rouler chez vous” s’annonce comme bien plus qu’une mini-série automobile : un voyage humain à travers les routes et les visages de la France. Et comme le dit Pierre, le sourire aux lèvres : «ce n’est que le début.» Le premier épisode sera diffusé courant 2026.
EB
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