Agriculture
Avec une production nationale de truffe noire d'environ 50 tonnes par an — contre 1.000 tonnes au début du XXe siècle —, et une consommation supérieure à 80 tonnes par an, en progression régulière, un marché trufficole existe. La France importe principalement des truffes d’Espagne ou d’Italie, et en exporte, fraîches ou transformées, aux Etats-Unis et au Japon.
En Aveyron, aux côtés de quelques agriculteurs, les trufficulteurs sont souvent des amateurs qui dans leurs petites plantations se passionnent pour cette culture très spécialisée. Comme pour la plupart des cultures, la production truffière est soumise aux aléas de la météo mais ils peuvent être atténués par quelques micro-arrosages si l’on dispose de la ressource en eau. Le champignon garde encore certains secrets (en particulier au niveau de sa reproduction) mais les recherches scientifiques permettent à la trufficulture de continuer à progresser. Souvenons-nous que la maîtrise de la mycorhization des plants d’arbres truffiers dans les années 1970 a constitué une avancée importante pour la culture des truffes.
Valoriser les sols pauvres
La Chambre d’agriculture et l’Association Aveyronnaise de Trufficulture estiment que la culture de la truffe peut prendre plus de place en Aveyron car les terrains calcaires sont très présents dans notre département. La truffe s’accommode des sols pauvres qui peuvent ainsi être valorisés.
Assurés d’écouler leur production sans difficultés, les agriculteurs pourraient tenter de se diversifier en trufficulture, sur les marchés de gros de truffe noire, mais aussi dans les circuits courts. D'autant que l'ont peut produire des truffes tout au long de l’année : tuber borchii (truffe “blanchette”) au printemps, tuber aestivum l’été, tuber uncinatum (truffe de Bourgogne) à l’automne et bien sûr la tuber melanosporum (truffe noire) en hiver.
Journée du 26 novembre
La journée sera animée par Laurent Genola, technicien de la Station trufficole de Cahors-Le Montat, qui présentera “La trufficulture comme possibilité de diversification, comment envisager la mise en place d'une truffière ?”, au fil d'une découverte théorique de la trufficulture et d'échanges avec les participants : comment définir et dimensionner son projet, étudier sa faisabilité en terme de terrain, de climat, d'aménagements, comment installer et entretenir une plantation truffière, de la plantation à la récolte des premières truffes et enfin récolter et commercialiser sa production.
Un repas est proposé sur place (voir ci-après) et une visite de la plantation d’un agriculteur des environs de Salles-la-Source est proposée l'après-midi, ainsi que celle d'une plnatation en production en présence d'un chien truffier.
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