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Rodez. Une marche «funéraire» à l’appel du collectif Paysans Occitans 12

Aveyron. À trois jours de l’ouverture de la 60e édition du Salon de l’agriculture, les nouvelles mesures du Premier ministre, Gabriel Attal, n’ont pas suffi à calmer la fronde des agriculteurs, qui plus est en terre d’Aveyron, reine de l’élevage.

Rodez. Une marche «funéraire» à l’appel du collectif Paysans Occitans 12
Les panneaux des communes plantés de la sorte donnent à voir un cimetière.

Jeudi 22 février, à l’appel du collectif Paysans Occitans 12 – une association non-syndiquée qui regroupe quatorze membres bénévoles représentatifs du monde paysan aveyronnais – la profession agricole était de nouveau dans la rue, d’abord à la périphérie de Rodez puis dans le chef-lieu, arguant notamment que «l’élevage est le grand absent des nouvelles propositions de l’État».

Dans un communiqué posté sur sa page Facebook, le collectif Paysans Occitans 12, relayant l’action syndicale de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs, avait prévenu : «Nous nous devons de continuer à mettre la pression sur les différents organismes avec lesquels nous travaillons, et dont nous voulons une profonde réforme.»

Dès 11 heures, soixante-dix tracteurs venus de tout l’Aveyron, après avoir convergé dans le quartier de Rodez-Bourran, se sont dirigés vers la Chambre d’agriculture où un pique-nique sur le pouce était organisé, après une entrevue avec les responsables de l’institution, à laquelle s’était joint Clément Carles, conseiller régional. Un échange jugé «tendu» par les responsables de l’association, qui justifient cette crispation par le fait que le collectif ne soit pas rattaché à un syndicat.

Ils ont planté des croix

Pour frapper les esprits, les agriculteurs avaient choisi la thématique du deuil avec un cercueil («la mort est dans le pré»), pour célébrer «les funérailles de l’agriculture et la mort des villages aveyronnais voués à la désertification». De fait, les manifestants étaient tout de noir vêtus. Après avoir délaissé leurs tracteurs, ils ont effectué une marche «funéraire» jusqu’au jardin public. Et là, à seulement quelques dizaines de mètres du musée Soulages, sur les terre-pleins bordant l’avenue Victor-Hugo, ils ont planté des croix et brandi des panneaux identifiant le nom de leurs communes respectives, pour figurer un cimetière.

Après ce rituel macabre, quoique curieusement bon enfant au milieu de la foule, le rassemblement a poursuivi son chemin, toujours à pied et en musique, vers la préfecture de l'Aveyron où le collectif a pu obtenir une entrevue avec le préfet Charles Giusti, ainsi qu’avec le président du Département Arnaud Viala, et les députés Stéphane Mazars et Jean-François Rousset, respectivement 1ère et 3e circonscription de l’Aveyron.

Daniel ESCOULEN

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