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Association pour la Renaissance du Vieux-Palais. Philippe Meyer : «Ça va être dur mais ça vaut le coup de continuer»

Politique. L’assemblée générale de l’association pour la Renaissance du Vieux-Palais d’Espalion s’est tenue dimanche dernier sur fond d’incertitude quant à l’avenir. Tout en rappelant que l’association souffle cette année ses 30 bougies, Philippe Meyer a fait le point d’une situation qui, sans être totalement dramatique, a décidé le Conseil d’administration à “réduire la voilure” et à se séparer de Magalie Lacoste, qui gère la structure avec les bénévoles depuis 18 ans.

Association pour la Renaissance du Vieux-Palais. Philippe Meyer : «Ça va être dur mais ça vaut le coup de continuer»
Après tant d’années, la bonne humeur et l’optimisme sont plus forts que l’adversité : de g. à d., Jean-Claude Ausseil, vice-président, Jean-Marc Auméras, ancien vice-président, Magalie Lacoste, Philippe Meyer et Raymond Barrès, trésorier.

Dimanche 25 septembre, l’Association pour la Renaissance du Vieux-Palais était réunie en assemblée générale sous la présidence de Philippe Meyer, son fondateur. Le journaliste a ouvert la réunion en évoquant la liste impressionnante des personnalités ayant séjourné au Vieux Palais depuis sa création en 1992, dont «une quantité d’académiciens qui devrait faire l’objet d’une négociation entre le maire d’Espalion et la Secrétaire perpétuelle de l’Académie française [NDLR : Hélène Carrère d’Encausse] pour qu’Espalion ne soit pas seulement Terre de Jeux, mais également Terre de Lettres».
Et d’évoquer l’un des hôtes de passage de cette maison que la presse a parfois qualifiée de “Villa Medicis aveyronnaise”, Pierre Jamet : le chanteur des Quatre Barbus et photographe de renom, victime d’un malaise à Belle-Île-en-Mer, à l’âge de 90 ans, «s’est redressé sur la civière qui l’emmenait et n’a prononcé qu’un seul mot, “Espalion”, et il est mort !». 
Après ces évocations, le chroniqueur, qui pensait en 1992, en s’engageant dans ce projet, «en prendre pour 10 ans maximum», est entré dans le vif du sujet : «30 ans, on ne pourra pas le refaire». En l’état actuel, du moins : le manque de partenaires (il évoque ici le retrait des communautés de communes de Villefranche, Millau et Aurillac, qui, avec la compétence culturelle, se réservent de plus en plus l’organisation de spectacles), le manque de bénévoles (que l’on retrouve un peu partout dans le monde associatif), et parfois le manque de public pour le spectacle vivant (un constat également fait par le ministère de la Culture), ont contraint le conseil d'administration a envisager de réduire sa programmation et son mode de fonctionnement : c'est ainsi qu'il a été décidé de mettre fin, d'un commun accord, au contrat de Magalie Lacoste*. Une décision dont on sent qu'elle coûte à tous les membres de l'association. Mais les deux années d'incertitude due à la crise sanitaire et le déficit de l'année écoulée n'ont pas laissé le choix aux administrateurs.

 

un Redéploiement à étudier


C'est donc vers un fonctionnement différent que l'association va s'orienter, au moins cette année, en gérant projet après projet, Magalie pouvant intervenir en tant que partenaire extérieur pour l'organisation. Les partenaires présents ont réaffirmé leur soutien futur, Christine Presne pour le Conseil départemental, Nicolas Bessière pour la com'com Comtal Lot et Truyère et Éric Picard pour la mairie d'Espalion, ces deux derniers bien entendu sous condition d'animer le territoire. Un territoire malheureusement pauvre en salles en mesure de recevoir des spectacles : à l'exception de Saint-Côme, Philippe Meyer a déploré qu'Entraygues ou le Nayrac n'attirent pas suffisamment de spectateurs... Le journaliste a par contre réaffirmé que l'association n'était pas cantonnée à un style ou à un autre, pour preuve le succès du spectacle cabaret “Deux siècles de chanson française”.
Le rapport financier de Raymond Barrès a montré que le déficit de l'exercice était conséquent : il est notamment dû à la baisse de la billetterie et à la délocalisation, souvent coûteuse en matériel, des spectacles. Un déficit comblé, mais qui laisse l'association sans trésorerie.
Philippe Meyer, résumant la position du conseil d'administration, a tout de même annoncé que l'association «proposera des manifestations de moindre ampleur, dans les locaux dont elle peut disposer, avec des partenariats locaux». Concluant sur une touche d'optimisme, après avoir chaudement remercié Magalie pour le travail accompli : «Ça peut être une période excitante, ça va être dur au début, mais ça vaut le coup de continuer». Un mal pour un bien ?

* Magalie Lacoste a reçu en 2019 les insignes de chevalier de l’ordre des Arts et Lettres pour son action au sein de l'association.

 

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