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Les correspondances de Jean-Paul Pelras. Lettre à Emmanuelle Wargon, la ministre qui n’aime pas les maisons !

Actualité.

Les correspondances de Jean-Paul Pelras. Lettre à Emmanuelle Wargon, la ministre qui n’aime pas les maisons !

Madame,
Lorsque l’on entend votre nom ou lorsque que l’on voie un article évoquant vos décisions, nous sommes en droit de nous demander ce que vous allez encore inventer pour nous punir, pour nous pénaliser. Car, comme si la suppression définitive, à partir de 2022, des chaudières à fioul ne suffisait pas, voilà que vous venez de décréter les logements individuels "persona non grata".
Pour l’histoire des chaudières sachez, mais vous vous en fichez certainement, que votre décision va entraîner un coup de froid inédit dans les villages, les fermes et les hameaux où nombreux sont ceux qui n’ont ni les moyens, ni l’intention d’opter pour une autre énergie. Tout simplement car l’investissement s’avère souvent inadaptable et inadapté au modus vivendi des habitants. Des habitants âgés pour certains qui, par les temps qui vont, n’ont pas besoin de cette lubie supplémentaire alors qu’ils ont économisé toute une vie pour se payer le chauffage central, la cuve et la chaudière.
Tant pis, me direz-vous, pour les gens de la campagne, qu’ils se débrouillent comme ils peuvent pour chauffer leurs chaumières. Une préoccupation qui ne doit pas vous concerner, vous qui perceviez en 2016, 245.968 euros net par an, 327.533 en 2017 et 475.899 en 2018 lorsque vous étiez lobbyste chez Danone.
En 2019, après avoir migré du yoghourt vers la politique, devenue secrétaire d’Etat à la transition écologique vous avez consenti quelques sacrifices sur vos émoluments puisqu’ils n’étaient plus que de 100.742 euros. Il est vrai que lorsque, entre 2013 et 2015, vous étiez, pour le compte de l’Etat, déléguée générale à l’Emploi et à la formation professionnelle, vous perceviez des indemnités annuelles comprises entre 126.478 et 169.016 euros…
Ministre déléguée chargée du Logement, auprès de Barbara Pompili, vous venez donc de déclarer que "le logement individuel était un non-sens écologique, économique et social (…) le modèle du pavillon avec jardin n’est pas soutenable et nous mène à une impasse". Une déclaration qui prône "l’intensité heureuse" et nous pousse, pardonnez cette curiosité, à revenir sur votre déclaration de patrimoine inscrite dans les cahiers de la Haute autorité de transparence de la vie publique. Nous découvrons alors que vous possédez dans le Val-de-Marne un "logement individuel" d’une superficie de 150 m 2 dont la valeur vénale est estimée à 1.500.000 euros. Il est vrai que, probablement afin de justifier votre engouement pour les logements collectifs, vous possédez également sur Paris deux appartements estimés à 600.000 et 690.000 euros. Le document ne précise pas si ces biens immobiliers sont chauffés grâce à l’éolien, s’ils sont ou non climatisés et s’ils sont équipés de toilettes sèches pour gagner, sur l’air du temps, quelques précieux degrés.
Avec cette énième recommandation, qui ne tardera pas, une fois encore, à se transformer en injonction avec à la clé une panoplie de taxes supplémentaires visant à punir les méchants propriétaires, vous allez impacter à la fois l’économie et le moral des Français. Ces Français qui ont travaillé toute une vie pour acquérir un bien immobilier et que vous faites culpabiliser car ils "osent" posséder un carré de jardin sur lequel ils pourront, sacrilège suprême, installer une balançoire et faire pousser tomates ou romarin. Quelque part dans cet étrange monde où ceux qui ne valent rien doivent composer avec les caprices et les lubies de ceux qui "le valent bien".

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