La stratégie de l'immunité de groupe se base sur l'infection d'une majorité de la population (au moins 60%) qui, en développant une réponse immunitaire naturelle, stopperait collectivement la propagation du virus. Dans le cas de nombreux pays, dont la France, elle n'a pas été retenue, on le sait, pour ne pas laisser circuler le virus trop vite et engorger un système hospitalier inadapté.
Pour l'heure, une étude de l'Institut Pasteur estime qu'environ 5,7% des Français auront été infectés par le virus le 11 mai, mais cette projection ne se base que sur les cas avérés ou supposés. De son côté, le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, évoque un chiffre de 10 à 15%.
On peut en déduire les taux de létalité, c'est-à-dire de décès sur les personnes infectées, suivants : pour 6% de la population infectée, soit un peu plus de 4 millions de personnes, 23.000 morts représentent un taux de 0,57%, et pour 15% de la population, soit un peu plus de 10 millions de personnes, le taux de létalité serait de 0,23%. Des chiffres moindres à celui souvent avancé de 3%, basé sur le nombre de cas dépistés. En Allemagne, qui a pratiqué une politique active de tests, la létalité du virus est d'ailleurs estimée à 0,3%.
Pour mémoire, le taux de létalité de la grippe saisonnière est d'environ 0,1% : on ne sait pas exactement combien de personnes en meurent chaque année en France, mais la moyenne des décès depuis une dizaine d'années est estimée à 10.000 par an, avec des pointes à 14 voire 18.000 morts, le tout en général en deux mois.
Le virus reste donc dangereux, c'est une maladie, mais le principe de précaution ne l'arrêtera pas. Il faudra donc vivre avec, et le véritable enjeu sera de reprendre notre vie normale, tout en ne mettant pas en danger les “plus fragiles”, surtout au sein de nos familles.
Covid-19. Un taux de létalité moins élevé qu'annoncé ?
Publié le 30/04/2020 à 00h00 - Par Xavier Palous

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