Cinéma & Aveyron
Voilà un peu moins d'un an que Rémy Lafaurie a quitté Espalion. De mai 2022 à juillet 2023, le jeune homme fut l'assistant directeur et projectionniste du cinéma REX d'Espalion. «Ça a été une belle découverte. Je ne connaissais pas cette partie du cinéma» confie le jeune Aveyronnais. Pour cause, ce ne sont pas les salles obscures qui passionnent Rémy mais bien ce qu'il y a avant... Depuis ses 7 ans, le Villefranchois n'a qu'une seule idée en tête : réaliser ses films.
Créer sa boîte de production à 22 ans
En 2018, fraîchement diplômé de l’école de cinéma montpelliéraine ACFA Multimédias, l'Aveyronnais, alors âgé de 22 ans, monte sa micro-entreprise. Avec Semalou Studio, Rémy Lafaurie réalise clips, spots publicitaires, reportages pour des associations ou collectivités territoriales. En parallèle, il se lance dans plusieurs fictions autoproduites. Des réalisations dont certaines, comme “La légende des océans : les ruines du temps”, sont remarquées lors de festivals, avec pas moins de 31 sélections, 10 nominations et 5 prix. Fort de ces retours positifs, Rémy décide de poursuivre la saga avec un second volet : “La prière du messager”.
“La prière du messager” attend son happy ending
Créativité, technique, débrouillardise mais aussi beaucoup de patience. En 2020, revenu dans la commune de son enfance,Villefranche-de-Rouergue, Rémy Lafaurie se lance dans une nouvelle épopée cinématographique avec “La prière du messager”. Le cinéaste nous emmène dans un univers qu'il affectionne particulièrement : le monde de la piraterie. «Pour moi, cette époque résonne comme une invitation au voyage, à l'exploration des mers tumultueuses et des terres lointaines, où chaque jour apporte son lot de mystères et de trésors cachés.»
Un intérêt dévorant qui l'a conduit à l'Escale à Sète, une fête maritime rassemblant les plus grands voiliers du monde, des répliques de voiliers historiques et bien d'autres navires. C'est avec le tricorne confectionné par Odile, la chapelière d'Espalion, que Rémy a alors sillonné les rues de Sète. Cette dernière, comme Villefranche, l'Abbaye de Loc Dieu, Peyrusse-le-Roc, Najac ou le Pont de Vézis ont été les décors de “La prière du messager”.
Le scénario écrit, le tournage finalisé en 2022, le montage terminé, il ne manque «plus que» les effets spéciaux et la post-production audio. Malgré un investissement financier de plus de 27.000 euros de sa poche et de 5.000 euros collectés grâce à des cagnottes participatives, le jeune cinéaste a besoin de nouveaux financements pour faire appel à des professionnels et ainsi mettre la touche finale à son projet. Mécénats, associations, structures locales... l'Aveyronnais n'écarte aucune possibilité.
Si le monde du cinéma fait rêver, Rémy en a saisi très tôt les défis.
La passion comme boussole
«Quand j'ai voulu commencer, j'étais l'extraterrestre de la classe, le vilain petit canard» confie le cinéaste avec le sourire. Il ajoute : «Le monde du cinéma reste fermé. Quand on part de rien, il faut persévérer, avoir du culot, rencontrer les bonnes personnes, être là au bon moment, au bon endroit. Comme tout “métier passion”, il faut s'accrocher.» Après quelques rebondissements dans son parcours, entre un Bac pro en architecture et des métiers alimentaires, Rémy Lafaurie garde son cap. Son objectif : finaliser son film et continuer à faire grandir sa boîte de production. A.C
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