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Histoire. Crimes dans l'Espalionnais (1)

Aveyron. À partir de la fin décembre 1946, et jusqu'au mois d'avril 1953, onze meurtres ensanglantèrent la région d'Espalion, au point que cette partie de vallée où coule le Lot fut qualifiée de «vallée rouge». Des incendies criminels, destinés à camoufler les meurtres, ou du moins à effacer les traces de l’assassin (ou des assassins), furent également allumés, sauf dans un cas où le meurtrier, vraisemblablement dérangé, n’eut pas le temps d’accomplir sa besogne de pyromane. Les enquêteurs n’ayant pas trouvé la moindre piste pendant près de cinq ans, il fallut attendre une troisième affaire, celle de la Combe d’Ardennes, pour qu’un suspect soit enfin identifié. Toutefois, ce dernier sera innocenté suite à une autre affaire criminelle qui dirigea les soupçons sur un deuxième individu, lequel clama son innocence après avoir avoué sous la contrainte. Il n’y a que pour la dernière affaire — la cinquième — où l’on fut certain du coupable. De sorte que beaucoup de zones d’ombre demeurent dans ces assassinats perpétrés avec une sauvagerie sans égale…

Histoire. Crimes dans l'Espalionnais (1)
Image d’illustration réalisée par Antoine Station avec l’I.A. 
pour évoquer l’affaire du Roucanel.

L’AFFAIRE DU ROUCANEL

Le 28 décembre 1946, vers 19 heures, la nuit et le silence sont tombés sur le Roucanel, un corps de ferme situé entre Carnéjac et le clapas de Thubiès. En ce lieu relativement isolé habite M. Bras, un agriculteur d’âge mûr resté célibataire. Dans cette obscurité où seule la neige tombée en abondance vient apporter un peu de clarté, une grande lueur rougeâtre fait, soudain, son apparition. Les plus proches voisins de M. Bras ne manquent pas de s’en apercevoir. Etant sortis de leur demeure pour voir le phénomène, ils ne tardent pas à se rendre à l’évidence : c’est la ferme Bras qui est en train de brûler. Se précipitant vers l’incendie pour porter secours, ils sont très vite rejoints par d’autres agriculteurs. Malheureusement, le feu est si intense dans la maison d’habitation qu’il est impossible d’y pénétrer. Impuissantes devant un tel désastre, les personnes accourues se contentent d’appeler M. Bras et Jeanne Niel (une fille-mère entrée au service de M. Bras en tant que bonne à tout faire), inquiètes et étonnées qu’elles sont de ne pas les avoir trouvés à l’extérieur...

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