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Prima Occitana. Bernadette Romieu : écrire en occitan pour conserver la langue

Espalion.

Prima Occitana. Bernadette Romieu : écrire en occitan pour conserver la langue
Des passages du roman de Bernadette Romieu
ont été lus par son frère Maurice.

L’opération culturelle “Prima occitana”, mise en place par l’Institut d’Etudes Occitanes et Aveyron Culture, a pour objectif de promouvoir la culture et la langue occitane. Cette manifestation annuelle était organisée cette année à Espalion où plusieurs animations ont eu lieu depuis le 26 mars dernier. Mercredi 13 avril, dans la salle de la Gare, les organisateurs avaient convié Bernadette Romieu à venir partager avec le public sa passion pour l’écriture de la langue occitane et pour présenter son roman «A l’ombra dels cerièisses bèles».

De nombreuses personnes étaient venues écouter et rencontrer l’auteur qui, par une intervention claire et empreinte d’humilité, a captivé l’attention du public parmi lequel on notait la présence des coprésidents de l’institut d’Etudes Occitanes, des membres de l’association partenaire de Prima occitana Les Amis de Joseph Vaylet ainsi que de nombreux amoureux et défenseurs de la langue d’Oc issus de tout le département. Un public que Bernadette Romieu saluait en déclarant : «Cela me fait plaisir pour la langue d’Oc de vous voir ici ce soir…».

Parler, lire puis écrire l’occitan

Après des études supérieures de lettres modernes et une carrière d’enseignante dans les académies de Toulouse et de Lyon, Bernadette Romieu vit désormais aux Roumes de Bessuéjouls, son village natal. Une enfance vécue dans la cohabitation de 2 langues et de 2 mondes : le patois de la vie quotidienne à la maison et la langue française imposée à l’école où l’occitan était banni. «Dès que nous étions assez loin de l’école et que la maîtresse ne nous entendait plus nous parlions le patois, la langue de la campagne, des fleurs, des bêtes, de tout notre univers… mais l’on passait facilement d’une langue à l’autre», expliquait mercredi l’écrivaine.

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Dans sa scolarité Bernadette Romieu n’a jamais eu de cours d’occitan à l’école et c’est seulement en faculté que sa curiosité intellectuelle la pousse à dépasser la seule maîtrise de la langue orale pour découvrir l’écrit. A travers des textes publiés par le Grelh Rouergat et par des auteurs comme Max Rouquette, Mistral ou ceux de troubadours, elle découvre que l’occitan a été une belle langue écrite. La prose poétique l’enchante et, malgré la difficulté de la chose, elle se familiarise peu à peu avec la lecture des œuvres écrites en occitan.

Lors d’une Estivada de Rodez, la rencontre avec une jeune japonnaise parlant parfaitement la langue d’Oc donna à Bernadette Romieu l’envie de passer à l’écriture d’une langue qu’elle veut conserver plus que jamais vivante. Dictionnaire et grammaire en mains, les premiers textes naquirent malgré la complexité du passage à l’écrit. Beaucoup de travail et de recherches ont permis à l’ancienne professeure de se hisser désormais dans la liste des écrivains occitans notoires, même si Bernadette Romieu affirme en toute modestie que pour écrire il faut toujours faire preuve d’humilité.

Découverte de son roman

Dans son premier ouvrage, «A l’ombra dels cerièisses bèles» (A l’ombre des grands cerisiers), Bernadette Romieu adapte la langue occitane aux personnages et aux sujets actuels. Un véritable roman qui retrace une longue histoire de famille, racontée un jour de printemps à Flavian par son grand-père Benedit qui le charge de découvrir ce qu’est devenu Rosan, son filleul, parti un jour à la suite d’une dispute avec lui. Beaucoup de secrets de famille pour faire agréablement voyager le lecteur dans les âmes et l’espace…

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