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Un nouveau directeur pour le PNR de l'Aubrac. Olivier Guiard : «Le Parc est un facilitateur»

Cantal - Lozère.

Le 23 mai, le Parc Naturel Régional de l'Aubrac soufflera ses quatre bougies, mais son existence avait débuté en 2010 sous la forme d'une “association d'émergence”, suivie de la création d'un “syndicat mixte de préfiguration” fin 2014. Un an après l'arrivée de Bernard Bastide, successeur d'André Valadier à la présidence, c'est un nouveau directeur, Olivier Guiard, qui a pris ses fonctions en novembre dernier à la tête du Parc, en plein développement opérationnel.

Un nouveau directeur pour le PNR de l'Aubrac. Olivier Guiard : «Le Parc est un facilitateur»
Xavier Palous

Toulousain d'origine, mais Ruthénois d'adoption, Olivier Guiard, pas tout à fait quinquagénaire, est le nouveau directeur du PNR Aubrac, où il succède à Arnaud David. Ce dernier, qui a accompagné les phases d'émergence, de préfiguration puis de labellisation du Parc de 2011 à 2021 a été nommé directeur adjoint du Parc National des Pyrénées en juillet dernier.

Olivier Guiard n'arrive pas en terre inconnue : ingénieur formé à l'INSA Toulouse, il a dirigé pendant plus de 20 ans l'agence de l'Eau Adour-Garonne de Rodez, dont le territoire s'étend sur les zones versantes de la Garonne, dont l'Aveyron, le Lot, et une partie de la Lozère, du Cantal, du Tarn et du Gard. Et donc sur la majeure partie de l'Aubrac. Il a d'ailleurs côtoyé Arnaud David quand ce dernier exerçait au Syndicat du Célé (Cantal-Lot). De là à dire que ça coule de source de venir sur l'Aubrac, il n'y a qu'un pas.

L'appel du terrain

Un pas qu'Olivier Guiard a franchi presque naturellement : lui qui avait toujours travaillé dans la sphère de l'État était «impressionné par l'implantation territoriale des parcs». Une implantation en adéquation avec ses débuts dans l'assainissement et l'eau potable. «Ça a été une opportunité et l'occasion de passer un cap», résume l'ingénieur, qui évoque le «changement important» que représente le passage à la sphère locale. Un changement qu'il semble goûter, connaissant parfaitement le terrain, que ce soit à titre professionnel ou privé : «Rodez est naturellement tourné vers le Nord-Aveyron et l'Aubrac».

Quand au fonctionnement “local” d'un parc régional, il lui convient d'autant plus qu'il se dit «frappé par le soutien des élus et leur bienveillance à l'égard de l'outil parc, je n'ai pas souvent vu ça ailleurs». Il confirme ainsi la volonté locale qui préside depuis le début de la mise en place du Parc, destiné à aider et à fédérer l'émergence de projets.

Agriculture, tourisme : la “Valeur Parc”

En ce qui concerne la feuille de route que lui a confiée le président Bastide, nous retrouvons l'agriculture et le tourisme, qui sont souvent complémentaires, comme avec la transhumance. Olivier Guiard était d'ailleurs présent à Aulos pour la présentation du programme de la fête 2022.

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Sur ces deux volets tourisme et agriculture, le nouveau directeur précise que «le territoire n'a pas attendu le Parc, qui a été créé pour amener son ingénierie et apporter une vision globale». Les actions en cours concernent entre autres «le développement de la marque “Valeur Parc”, dont le premier volet portait sur l'hébergement et les guides-accompagnateurs, et le deuxième sur les produits agricoles : ce sont des actions à retombées immédiates». Parmi les autres sujets concrets, le projet alimentaire territorial ou encore des études sur le maraîchage, en partenariat avec les chambres d'agriculture.

Côté attractivité, le développement du tourisme quatre saisons est plus que jamais d'actualité, via le pilotage du Pôle pleine Nature, qui permet d'obtenir des fonds européens, qui peuvent également servir, par exemple, à l'achat de VTT par des collèges. La signalisation fait également l'objet d'une maîtrise d'ouvrage groupée entre com'com et communes, qui choisissent ensuite leur équipement à la carte.
Au niveau environnemental, le diagnostic des cours d'eau, nouvelle compétence des communautés de communes, a été confié à l'ingenierie du Parc et à ses deux techniciens dédiés. Tout comme la vingtaine d'agents que compte le Parc, ils sont au service des projets amenés par les élus et acteurs locaux.

Dans tous les cas, «le Parc n'a pas de compétences propres, insiste Olivier Guiard, c'est un facilitateur qui peut également aider à se mettre autour de la table». Pour lui, «on aide à faire faire, on n'est pas là pour remplacer les acteurs locaux». Quant au président Bernard Bastide, il semble satisfait d'avoir «le type qu'il nous fallait pour le Parc : un ingénieur avec les pieds bien posés sur terre».

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