Monsieur le Président,
Lors de votre déplacement sur le continent européen, à l’occasion du G20 et de la Cop 26 vous vous êtes donc transporté du côté de Rome où le nombre de véhicules composant votre escorte n’est, de toute évidence, pas passé inaperçu. Un détail soulevé par les écologistes qui ne vous a même pas coûté deux Pater et trois Ave quand, avec le souverain pontife, vous avez évoqué les misères de ce monde et celles qu’il vaut mieux ad vitam æternam se contenter d’ignorer.
Ensuite, vous avez rencontré le président français à propos, notamment, de l’affaire des sous-marins. Ou comment notre pays s’est fait torpiller un contrat à 56 milliards d’euros par les Etasuniens. Vous avez déclaré ce jour-là : "Ce que nous avons fait était maladroit et n’a pas été fait avec beaucoup d’élégance". L’histoire ne dit pas si François, toujours dans les parages, était dans la confession. Ce qu’elle dit en revanche c’est qu’Emmanuel, peu revanchard, vous a gratifié d’une absolution. Nous n’allions tout de même pas risquer l’embrouille pour quelques rafiots coulés au large d’une bataille navale géopolitique, et alors que l’impitoyable Greta s’apprêtait à ratifier une tribune accusant les dirigeants des pays riches de trahison. Le climat passant avant l’économie, la défense et la diplomatie, l’affaire fut, pour ainsi dire, noyée dans l’urgence des apparences avec une jeune suédoise pour tenir la baguette et, absents des discussions, l’Inde, la Chine, la Russie pour lui rappeler qu’elle n’était pas encore la reine de la planète.
Mais revenons à nos sous-marins quand, dès le lendemain et puisqu’il fallait bien fourguer nos munitions, c’est sur Canberra que vint s’abattre le courroux d’Emmanuel Macron. Lequel, selon The Guardian, déclara, alors qu’un journaliste lui demandait s’il pensait que le Premier ministre australien lui avait menti : "Je ne pense pas, je sais". En réaction, Scott Morisson répondit qu’il avait "les épaules larges", mais qu’il ne comptait pas tolérer des "insultes" pouvant atteindre l’intégrité nationale de l’Australie.
Touché-coulé, l’aigle étant, de toute évidence, moins facile à chatouiller que le kangourou, la croisière s’est ensuite déplacée du côté de Glasgow où, cher Monsieur Biden, vous avez promis "de l’action pas des mots". Ces "mots" dont il fut probablement question quelques jours auparavant devant le Congrès américain où, au sein même du Parti démocrate, votre plan d’investissement consacré aux dépenses sociales et au climat fit l’objet d’âpres discussions entraînant le report des délibérations. C’est donc les mains vides que vous êtes arrivé en Ecosse. Les mots l’ayant, une fois encore, emporté sur l’action puisque vous n’avez pu présenter le plus grand investissement jamais imaginé pour faire face à la crise climatique, avec un montant initial de 3.500 milliards de dollars ramené à 1.750 milliards dont 550 milliards destinés à réduire, d’ici 2030, les émissions à effet de serre de 50 à 52% par rapport aux niveaux de 2005.
Pendant ce temps ? Eh bien pendant ce temps, la Chine, en réaction à la flambée du coût des matières premières, décidait de relancer sa production de charbon dont ce pays dépend pour alimenter ses centrales électriques. Lesquelles font fonctionner l’industrie qui permet à nos voitures de rouler et au Père Noël de distribuer ses jouets. Pendant ce temps, Vladimir Poutine "ordonnait" à Gazprom, géant de l’énergie russe, une baisse du prix du gaz et, de facto, une augmentation considérable des stocks à destination du continent européen à partir du 8 novembre. Parce que, finalement, Monsieur le Président, à bien y regarder, les mots de Glasgow ne valent pas un sou pour ceux qui font tourner la machine et fumer les cheminées du côté de Pékin, du côté de Moscou.
Les correspondances de Jean-Paul Pelras. Lettre à Joe Biden à propos des «mots» de Glasgow !
Publié le 04/11/2021 à 00h00
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