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Pêche et environnement. Le chevesne à l’ultra-léger

Magazine. La pêche de la truite s'est clôturée le 21 septembre dernier. Toutefois, les rivières classées en seconde catégorie abritent de beaux chevesnes qui restent actifs en automne et même en hiver lorsqu'il fait beau. Ceux-ci nous offrent une pêche très ludique en pratiquant à l'ultra léger, et constituent un très bon entraînement pour la saison future.

Pêche et environnement. Le chevesne à l’ultra-léger
Ce chevesne a craqué pour un mini streamer. - JT

Pêche et environnement

La pêche au lancer ultra-léger est une technique pleine de subtilités qui demande délicatesse et précision. Elle permet de capturer de beaux poissons tout en finesse en utilisant de très petits leurres durs imitant des insectes, ou des micro-leurres souples.

Le matériel employé est comme son nom l’indique ultra-léger donc très agréable à manier, ce qui fait tout l’attrait de cette technique.

La canne

Les cannes pour l’ultra léger, (le terme anglo-saxon “ultra light” est aussi souvent employé) mesurent généralement de 1,20 m à 2,10 m. Elles sont conçues pour lancer des petits leurres pesant de 0,5 à 4 g, voire 5 gr maximum.

Le créneau de puissance est indiqué généralement sur la canne.

Pour pêcher le chevesne dans une rivière large comme le Lot, le Tarn ou autre, on pourra choisir une canne de 1,90 à 2,10 m munie d’une poignée courte pour offrir une très bonne maniabilité aussi bien en coup droit qu’en revers ou en balancé sous la main.

Le bon compromis est une canne suffisamment souple pour amortir les rushs de beaux poissons et éviter les décrochages intempestifs tout en ayant toutefois une action de pointe relativement rapide (fast) pour pouvoir lancer à bonne distance avec une grande précision des leurres montés sur des têtes plombées de très faible poids et les animer.

Le moulinet

Un modèle à frein avant, dans les séries 1500 à 2000 équilibrera l’ensemble.

Veillez à ce que la bobine, de préférence “shallow”(1), soit d’un diamètre égal ou supérieur à 4,5 cm afin de minimiser le vrillage du fil.

Une capacité de récupération (ratio) assez élevée de 65 à 70 cm au tour de manivelle est recommandée pour pouvoir récupérer rapidement et garder le contact avec le leurre, surtout lorsque l’on pêche amont-aval des zones assez rapides.

Le fil

Pour cette pêche fine avec des micro-leurres, en corps de ligne, j’ai une préférence pour un nylon fluo en diamètre 14 à 15/100 qui permet de lancer aisément les leurres légers.

Un fil fluo permet de mieux suivre l’évolution de son leurre qu’un fil transparent et, comme au toc, de visualiser les touches fugaces lorsqu’on ne pêche pas à vue.

Certains optent pour une tresse fine de 6 ou 8/100 qui répercute mieux les touches mais qui à mon sens provoque plus de ratés et de décrochages.

Le nylon fluo sera prolongé par un bas de ligne de discrétion de 60 à 80 cm, en 12 ou 13/100, en fluorocarbone de préférence, car moins visible qu’un nylon ordinaire

Les leurres et leur utilisation

Il est possible d’utiliser toute une panoplie de leurres pour pêcher à l’ultraléger.

Les leurres flottants

Il existe de nombreux leurres flottants imitant des insectes : sauterelles, grillons, hannetons, coléoptères ou grosses mouches, etc. Parmi les plus courants, on peut citer par exemple les Notobugs de chez Sakura, ou le Woodlouse et le Magic May fly de Illex.

La plupart sont pré-équipés d’armement. Ceux qui ne sont pas armés peuvent s’employer en surface avec des têtes flottantes ou sous l’eau avec des micro-têtes lestées, en plomb ou en tungstène.

Les micro-leurres souples

Parmi ces derniers on trouve les teignes et les larves aquatiques artificielles, mais également divers sortes de créatures imitant plus ou moins une petite écrevisse, une sangsue ou tout simplement un ver.

Ce type de leurre doit être souple et tendre. Il faut éviter ceux dont la matière est trop rigide qui sont moins attractifs car moins mobiles et occasionnent des refus et des ratés.

Avec ce type de leurres, l’usage d’un bon attractant est un plus indéniable.

Ces leurres s’utilisent avec des mini-têtes plombées pesant de 0,5 g à 2 g, rondes ou de forme sabot ; assez difficiles à trouver dans ces très petites tailles.

Des hameçons simple n° 6 ou 8, sans ardillon, et équipés en tête d’une bille en tungstène de 0,50 à 1,20 g sont une bonne option.

L’action de pêche

Pour le chevesne, elle se pratique le plus souvent à vue pour les poissons repérés en surface et s’apparente un peu à la pêche au toc ou à la nymphe pour les poissons moins visibles car plus en profondeur.

On commence d’abord à pêcher à vue en surface, et s’il n’y a pas de résultat, on descend progressivement dans les couches d’eau avec les leurres appropriés et en utilisant un lestage de plus en plus lourd.

Émotions garanties avec les gros chevesnes, sans compter qu’une belle truite peut parfois s’inviter à la fête.

Jack Tarragnat

 Bobine shallow : c’est une bobine à gorge peu profonde, donc à capacité réduite, ce qui facilite un bon remplissage et convient très bien à l’usage de fils fins ou de tresses fines.
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