Travailleurs et sympathisants fidèles au 1Mai
Rien que dans le chef-lieu, on dénombrait quelque 200 à 300 manifestants, fidèles à ce rendez-vous annuel alimenté par des revendications sensiblement analogues, à écouter les prises de paroles des syndicats départementaux, l’UD CGT, la FSU, Solidaire, la Confédération paysanne et le SMG (représenté à Rodez par deux médecins de Laguiole), qui voisinaient avec des partis politiques comme LFI et le PCF, ce dernier parti dénonçant «une déferlante de haine anti-magistrats organisée par l’extrême droite».
Tous s’étaient fixés pour objectif de porter haut et fort leurs revendications, «pour la justice sociale, l’augmentation des salaires, la défense et le renforcement des services publics, l’abrogation de la réforme des retraites et la paix dans le monde».
«Lutter pour la paix est essentiel»
En début de matinée à Rodez, partout en centre-ville, les militants du PCF avaient distribué des pétitions «pour la défense de l’État de droit». De son côté, LFI annonçait la venue, lundi 12 mai à 19 heures, salle René-Rieux à Millau, de Gabriel Amard, député LFI du Rhône, pour son manifeste publié dans le cadre de la Journée nationale pour la gestion publique de l’eau.
Mais, dans l’ensemble, ce qui a pu frapper, c’est la liste des prochains rassemblements, soigneusement énumérés au jardin public par le porte-parole de la CGT. «Nous avons décidé de ne pas tourner la page sur les retraites et nous sommes en force pour ancrer un climat social revendicatif de haut niveau dans la période qui s’ouvre», dira en effet Valentin Couvert. Avant d’en appeler à une suite de rendez-vous à court et moyen terme : «À partir du 5 mai, appel à la grève pour les salaires chez les cheminots ; le 13 mai, appel à la grève unitaire dans l’ensemble de la fonction publique concernant les salaires et l’abrogation de la réforme des retraites ; le 15 mai, grève et rassemblement à Paris, à l’initiative des missions locales, pour l’abrogation de la loi plein emploi ; le 16 mai, marches pour la journée internationale du vivre-ensemble en paix ; et le 5 juin, partout en France (a fortiori dans les rues de Rodez et en d’autres villes du département), pour l’abrogation de la réforme retraite, pour l’augmentation des salaires et aussi pour l’emploi et la défense des services publics…».
En résumé, on retiendra peut-être ce trait de solidarité sur fond de blanc muguet généreusement partagé : «Notre bonheur commun se construira par des luttes communes et par le développement de la fraternité entre les peuples».
Daniel ESCOULEN
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