Les manifestations des gilets jaunes auront fait passer au second plan un autre événement majeur de la semaine passée : le 101 congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France.
Pourtant, ce congrès est un événement majeur, d’abord parce que, tous les ans, il permet de prendre le pouls de la démocratie locale, cette démocratie de proximité qui nous touche directement, quelle que soit notre condition. Le maire et ses collaborateurs sont en première ligne pour appliquer nombre de politiques nationales ou en recevoir le contrecoup direct. Considéré souvent comme l’élu le plus populaire, le maire est aussi bien souvent le seul élu "à portée de claque".
C’est aussi un événement majeur parce que les derniers mois de la présidence d’Emmanuel Macron ont montré jusqu’à la caricature le fossé qui sépare le pouvoir parisien de la réalité des territoires. On a voulu supprimer la taxe d’habitation sans trop s’attarder sur ce qui allait compenser le manque à gagner pour les collectivités et tout va dans le sens d’une recentralisation qui laisse les élus sur le bord de la route. Comment s’étonner que la moitié des maires ne souhaitent pas se représenter aux prochaines municipales ?
Ce chiffre est grave : il montre un affadissement du sens civique de nos compatriotes et la faillite de notre cadre institutionnel, trop longtemps parasité par les états-majors politiciens. A quoi bon postuler pour un siège de maire lorsque la décision est déjà prise dans la métropole plus ou moins voisine par quelques décideurs qui ne veulent pas laisser une intercommunalité stratégique leur échapper ? Le vieux monde est toujours bien là.
En tout cas il était là lorsqu’Emmanuel Macron, plutôt que de courir le risque d’être conspué par une assemblée d’élus en colère, a préféré convier à une sorte de meeting, dans l’atmosphère feutrée de l’Elysée, un parterre de maires sélectionnés.
La manœuvre était habile, mais on ne conduit pas la République à coup d’habiletés.
L'évènement. Le congrès de toutes les craintes
Actualité.
Publié le 29/11/2018 à 00h00
-
06h31Livres. Douze, d'Alain Aygalenq
-
06h31Institutions. La V République, toujours solide !
-
06h31Les “gros mot” de Jean-Paul Pelras. Miettes !
-
06h31Dans la valise de nos abonnés. Le Bulletin à Taiwan
-
06h31Un ouvrage hors normes. 7 piles, 7 chiffres
-
06h30Millau. Le viaduc fête ses 20 ans
-
06h30MSA et Secours populaire. Grande collecte de Noël
-
06h30Environnement. Pierrounet
-
06h30Handicap. Un groupe de parole dédié aux aidants de personnes handicapées
-
06h30Cercle Généalogique du Rouergue . Conférence : Prosper Alfaric, un fervent Aveyronnais
-
06h30Concours de chant. L'Aveyron chante :
-
06h30La chronique (occitane) de Nono. Convivéncia ambe lo vin primcol
-
06h30Nouveau front social devant la préfecture de Rodez. Forte mobilisation pour le service public
-
06h30Parc naturel régional de l’Aubrac. À travers l’École du Parc, ils s’engagent pour l’éducation au territoire
-
06h30Loi d’orientation agricole. Le sénateur de l’Aveyron défend
-
06h30Centre social. Des ateliers pour les futurs parents
-
06h30Livres. Mots et merveilles des Pyrénées
-
06h30Disparition. Hommages à Claude Béranger
-
06h30Mgr Georges Gilson n’est plus
-
05/12Laissac. Olivier Norek au Marché de Noël
Les plus lus
-
1 -Au chevet de Notre-Dame de Paris. La société Vermorel fière de son diplôme
-
2 -Rendez-vous ce week-end à Bozouls. L’exposition avicole de tous les records
-
3 -Relais de Boralde. Premiers french cancans dans la “Grande salle”
-
4 -Laissac. Olivier Norek au Marché de Noël
-
5 -Conseil de l’Europe. Le député Stéphane Mazars vice-président de la délégation française
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.