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Pêche & environnement. Le plomb palette, un leurre de saison indémodable

Pêche.

Pêche & environnement. Le plomb palette, un leurre de saison indémodable
Les plombs palettes peuvent être customisés
L’automne est bien engagé, c’est très certainement la meilleure saison pour la pêche des carnassiers sur les lacs qui entourent notre région. Les percidés, perches et sandres sont des poissons qui répondent très bien aux stimuli provoqués par les leurres à dandiner. Parmi ceux-ci, il en est un qui, au départ, était tout particulièrement destiné à la perche. Il s’agit du plomb palette (PP) qui reste d’une redoutable efficacité.
Ce plomb particulier, également nommé «bouine» ou «régule» selon les régions, existe depuis longtemps. C’est une petite adaptation de son système de montage qui l’a propulsé à l’avant de la scène au milieu des années 90, grâce à l’inventivité d’un talentueux pêcheur et guide de pêche corrézien : Christian Cochard, pour ne pas le citer.

Aujourd’hui cette technique simple, et en certains cas hyper efficace, a même conquis les jeunes générations de pêcheurs de carnassiers. Des compétiteurs parmi les plus chevronnés l’ont ajouté à leur arsenal.

Un leurre polyvalent


De forme pyramidale aplatie, ce leurre en plomb, aussi rudimentaire soit-il en apparence, est capable de capturer toutes les espèces de poissons carnassiers ; bien que ce soient les percidés, (perches et sandres) qui de toute évidence y sont les plus sensibles. Mais il prend aussi des brochets et pas toujours des petits, ainsi que des black-bass (là où il y en a bien sûr). Il lui arrive même occasionnellement d’attirer d’autres espèces comme les barbeaux et les chevesnes entre autres exemples.

Le montage


Il est on ne peut plus simple bien que chacun puisse ensuite donner libre cours à son imagination ou à sa fantaisie. Le montage de base est constitué d’un plomb palette, d’un hameçon triple, en général numéro 8, 6 ou 4, en fonction des poissons que l’on convoite et d’un tronçon de gaine de fil électrique ou de fil à scoubidou, rouge de préférence. L’éventail des grammages des plombs palette — abréviation PP — s’étend de 10 à 30 g.
— L’hameçon triple est relié à un bas de ligne de 60 cm à 1 m, de préférence en fluorocarbone pouvant varier en diamètre, du 22/100 en eau très claire au 30/100 dans les endroits scabreux ou en présence hypothétique de gros poissons. Certains pêcheurs doublent la partie terminale du bas de ligne en la torsadant sur une dizaine de centimètres afin de lui donner plus de résistance face aux dents d’un éventuel brochet et pour mieux supporter la répétition des frictions au point de passage du fil à travers le plomb.
— Le tronçon de gaine d’environ 3 à 4 cm, en fonction de la taille du plomb, est ensuite enfilé sur le fil et une extrémité de la gaine vient coiffer l’œillet de l’hameçon.
— Le plomb pyramidal est enfilé à son tour et vient buter contre le haut de la gaine, une perle ou deux (facultatives) peuvent être intercalées entre les deux. Celles-ci permettent entre autres d’ajuster la bonne position de l’hameçon par rapport à la taille du plomb.
— Le montage ainsi préparé est relié au corps de ligne par un petit émerillon à agrafe n°1 ou 2.
Les variantes sont nombreuses et l’hameçon peut aussi être agrémenté d’un leurre souple enfilé sur la hampe : Octopus, virgule ou autre créature précédée là encore d’une ou deux perles de couleurs. Cet «habillage» donne plus de volume au leurre et peut éventuellement provoquer un attrait supplémentaire pour un carnassier, mais ce n’est pas toujours la règle et le montage le plus rudimentaire avec une simple gaine laissant l’hameçon plus libre qui reste très efficace. Les plombs palettes sont parfois ornés d’un œil ou de stries, certains les colorient franchement. Les illustrations valent mieux qu’un long discours.

Le matériel


En général, les praticiens de la technique utilisent une canne de 1,90 m à 2,10 m de longueur pour une puissance de 10 à 30 g. Cette canne doit être réactive, mais sans être trop raide. Certains fabricants proposent d’ailleurs aujourd’hui des modèles spécifiques pour cette technique. 
Afin d’obtenir une bonne perception des sensations lors des pêches en profondeurs parfois conséquentes — surtout en hiver — le moulinet sera garni d’une tresse assez fine, de 10 à 13/100 à laquelle sera rattaché le bas de ligne supportant le montage. Un 24/100 sera à même de supporter longtemps les multiples frictions occasionnées par le passage dans l’orifice du plomb.

L’action de pêche et l’animation


La pêche au plomb palette est une pêche en dandine facile à mettre en œuvre et constitue un bon apprentissage pour les débutants. Le plomb palette avec sa masse relativement compacte descend vite au fond, c’est donc tout d’abord un moyen de prospection rapide pour rechercher les poissons actifs.
Lors de la descente ou des relâchés que pratique le pêcheur, le plomb virevolte en lançant des reflets, comme le font les jeunes alevins amalgamés en bancs compacts ; sans doute est-ce cela qui suscite la curiosité et un réflexe d’attaque de la part des carnassiers.
Quant aux animations (je préfère en parler au pluriel parce qu’il semble que chaque pêcheur y aille de sa façon de procéder), l’animation de base consiste après avoir lancé le montage à laisser le plomb atteindre le fond. On s’en aperçoit lorsque le fil se détend en surface au point d’immersion. Dès la prise de contact avec le fond, on pratique une tirée sèche en relevant la canne, puis on laisse redescendre le montage et ainsi de suite, comme une succession de ferrages en quelque sorte. 
D’autres procèdent de manière moins brusque, plus sensitive en raccompagnant le leurre à chaque redescente et en gardant un contact quasi permanent de manière à effectuer un ferrage à la moindre sensation de touche. C’est une méthode à adopter face à des poissons difficiles. La touche intervient presque toujours au cours d’un relâché.
Cette méthode est un peu moins «rustique» et un peu plus difficile à bien maîtriser que la précédente, mais force est de constater que les deux manières de procéder parviennent à prendre du poisson.
A noter que l’on peut non seulement pêcher à la verticale d’un bateau ou d’un ouvrage mais aussi à partir du bord, en oblique, en lançant loin et en faisant faire de petits bonds successifs au plomb pour le rapprocher de soi. Évidemment cela présente plus de risques d’accrochages que la pêche à l’aplomb du poste, mais ça permet de pêcher de la berge pour ceux qui ne disposent pas d’une embarcation. Il est alors préconisé d’utiliser une canne plus longue de 2,50 m à 3 m.

Le petit plus astucieux


Sur les postes peu encombrés, on peut ajouter sur le bas de ligne un hameçon monté en potence avec un petit leurre souple placé quelques décimètres au-dessus du plomb palette, il n’est alors pas rare de faire des doublés de perches.

Où pêcher au plomb palette chez nous ?


La plupart des lacs du Nord Aveyron : Couesques, Golinhac, Maury et Sarrans hébergent une bonne densité de perches et de sandres. 
Plus au centre, le lac de Pareloup est aussi richement peuplé par ces percidés, ainsi que le lac de Castelnau-Lassouts, celui-ci étant plutôt riche en sandres. 
Au sud, en suivant le cours du Tarn, les lacs de Pinet, du Truel et de Lincou comptent également une population de percidés mais celle-ci semble en régression depuis l’avènement du silure. 
Tous ces lacs peuvent se pêcher avec succès au plomb palette durant tout l’automne et l’hiver.

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