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La truite fario et son habitat 2/2
Les paramètres de qualité de vie et d’habitat jouent un rôle capital dans l’occupation de l’espace par les juvéniles : on en revient à la fameuse capacité d’accueil vue le mois dernier, l’habitat idéal étant constitué par la plus grande diversité possible du relief dans le lit du cours d’eau.
Un maximum d’abris et de déflecteurs constitués par les pierres et les blocs immergés, les excavations de toute nature, les berges creuses solides et stables, bordées d’arbres à enracinement profond, sont des facteurs indispensables à l’installation des farios. Les truitelles y trouvent refuge contre les prédateurs et les courants forts, ainsi qu’une relative fraîcheur pendant les épisodes de chaleur estivale.
Les sous-berges creuses revêtent une grande importance dans un cours d’eau, c’est ce que l’on nomme “l’effet berge”.
La multiplicité des postes de chasse constituée par la diversité du relief leur offre un isolement visuel vis-à-vis de leurs congénères. Compte tenu du comportement agonistique (agressivité mutuelle au sein de l’espèce), c’est de cet isolement dont dépend la taille du territoire de chaque individu.
C’est dans les conditions d’un tel habitat hétérogène (varié) et non dénaturé que se fait la meilleure occupation de l’espace et qu’à l’automne on trouvera les densités maximales de truitelles.
Ce sont les ruisseaux de faible largeur avec un fort “effet berge” qui offrent donc les meilleures potentialités de recrutement, d’où l’importance primordiale de préserver ce que l’on nomme les “chevelus”, sur les zones humides des têtes de bassins.
Malheureusement, beaucoup de ces petits ruisseaux, pépinières naturelles, ont subi, et hélas, subissent parfois encore, drainages, curages, et autres recalibrages irréfléchis, avec pour conséquence une dégradation importante de ces milieux et par répercussion, un impact très négatif sur la densité des populations de truites.
Après la première année de croissance, une partie des truitelles d’un an dévale au printemps suivant pour aller occuper des territoires plus vastes, proportionnés à leurs nouveaux besoins alimentaires qui augmentent avec l’âge et la taille.
Cette dévalaison printanière libère du même coup les “nurseries” pour les cohortes d’alevins issus de la dernière ponte.
Toute la problématique pour une truite, quelle que soit sa taille, est d’optimiser son bilan énergétique, c’est-à-dire que sa dépense d’énergie pour capturer les proies soit compensée par le gain d’énergie apporté par ces mêmes proies. Pour ce faire, comme nous l’avons déjà vu, elle doit défendre son espace vital face à ses congénères.
Plus une truite grandit, plus son exigence d’espace territorial s’accroît. C’est le comportement territorial qui joue un rôle régulateur afin d’ajuster au mieux la densité de population à la capacité d’accueil du milieu.
Conséquence implacable de la compétition entre individus, c’est la mortalité qui ajuste les effectifs en fonction des paramètres du cours d’eau.
L’abondance d’une population de truites est donc limitée par la capacité physique du milieu à satisfaire les exigences comportementales et vitales des individus à chaque stade de leur croissance.
Plus un milieu est diversifié, abris nombreux et variés, multiplicité de postes de chasse, richesse alimentaire, avec une eau de bonne qualité et en quantité suffisante, plus la potentialité d’accueil sera importante, mais de toute façon limitée. Celle-ci peut varier dans un rapport de 1 à 5, voire plus, suivant la diversité et la qualité des critères cités plus haut, et bien sûr, la taille du cours d’eau, (surface/volume noyés).
Tout gestionnaire se doit de bien saisir le fonctionnement de ces mécanismes régulateurs afin de réaliser que la saturation de la capacité d’accueil est le point déterminant de toute action qui vise à une amélioration des ressources piscicoles.
Une rivière n’est donc pas un “réservoir sans fond” qu’il suffirait de remplir à grands renforts de déversements de poissons à divers stades.
Comme nous l’avons vu précédemment, les truites ont dès leur plus jeune âge une stratégie d’occupation et d’adaptation à leurs territoires qui leur permet une exploitation optimale de leur milieu. Cette occupation de l’espace évolue avec l’âge.
Au stade 0+ (nom d’une truitelle au premier automne), puis au stade 1+ (appellation d’une truite ayant vécu un hiver), ces jeunes truites avaient besoin d’un territoire individuel marqué.
Enfin, voici nos truites devenues adultes. (2+, 3+...) De manière générale, la maturation intervient à 2 ans chez les mâles et à 3 ans chez les femelles.
La maturation constitue l’étape ultime du cycle biologique, elle induit un comportement migratoire, le gamotropisme — réaction qui entraîne les individus vers le sexe opposé et dans des eaux favorables à la reproduction — qui, à l’automne, va amener les truites adultes des lieux de grossissement aux zones de frayères.
À ce stade adulte, le comportement se modifie sensiblement et il s’instaure un rapport de dominance hiérarchique pour l’occupation des meilleurs postes. Cette hiérarchie engendre une compétition entre les individus de même âge. Cette compétition intra-spécifique (entre individus de la même espèce) s’exerce aussi entre les classes d’âge, mais dans une moindre mesure car l’occupation spatiale de l’habitat est légèrement différente selon les âges.
L’habitat des truites adultes se caractérise généralement par une profondeur d’eau plus grande que celle fréquentée par les juvéniles non matures. Dans un cours d’eau à véritable caractère salmonicole, ce sont les mouilles (fosses profondes) et les plats courants de plus de 30 cm de profondeur qui hébergeront la majorité des truites adultes.
Bien que celles-ci fassent régulièrement des incursions dans les courants vifs pour aller chasser, elles préfèrent d’ordinaire des vitesses de courant relativement lentes ; il s’agit toujours, pour elles, d’équilibrer leur bilan énergétique.
Leur possible maintien dans des secteurs à courants vifs et turbulents dépend de la présence d’abris aux dimensions suffisantes qui peuvent, suivant leur emplacement et leurs configurations géométriques, leur servir de lieux de repos et/ou de postes de chasse.
Les truites adultes affectionnent les abris à forte couverture ombragée où elles peuvent se sentir en sécurité. Ces abris dont la végétation typique, enracinée en pied de berge, comme les saules et les aulnes, sont indispensables et très recherchés par ces gros sujets.
C’est en ce sens que les opérations d’aménagement et de nettoyage des berges doivent être menées avec le plus grand discernement sous peine de voir une réduction très importante de la population de truites adultes sur les secteurs concernés.
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